lundi 21 décembre 2009

A l'ouest rien de nouveau.


Chamonix, mer de glace au printemps 2008

La même à son heure de gloire


Il parait que les Chinois ne croient pas au réchauffement climatique... (il parait).

Le développement durable, c'est "éviter que des menaces virtuelles ne deviennent des drames réelles", d'après l'état français.

De toute façon, c'est la faute de la déforestation en Amazonie.


Des sécheresses exceptionnelles sont actuellement relevés en Afrique de l'Est où 30 millions d'habitants doivent recevoir une aide alimentaire, au Nord de la Chine avec en conséquence des déplacements de population, en Argentine où la production agricole a chuté de 10%, au Texas où la perte en production agricole est estimée entre trois et quatre milliards de dollars pour neuf mois.

L'Himalaya (entre autres) se réchauffe deux à trois fois plus vite que la moyenne de la planète, la fonte des glaciers entraine des crues sans précédent, au point que 17% de la superficie du Bangladesh est menacée d'être engloutie par les eaux tandis que parallèlement, des périodes de sécheresses causent des dégats énormes à l'agriculture.

Les Maldives ont connu le 17 octobre leur premier conseil des ministres sous-marins, avec bouteilles et combinaisons de plongée pour attirer l'attention sur la menace de la montée des eaux pour les îles. Le président Mohamed Nasheed a lancé une campagne d'achat de terres en Inde, au Sri Lanka et en Australie en prévision de futurs déplacements de population. D'autres îles ne culminant pas beaucoup plus haut que les Maldives (2,3m) ne sont pas en mesure d'envisager une solution aussi couteuse.

Le président Lula a annoncé sa décision de réduire de 80% la déforestation amazonienne d'ici 2020 et ce alors que les habitants de l'Amazonie vivent dans la pauvreté et n'ont que les ressources naturelles pour survivre.

La Chine, qui entame tout juste sa révolution industrielle tandis que les Etats-Unis ont fini la leur depuis longtemps, les dépasse aujourd'hui dans le secteur des énergies renouvelables et impose des normes beaucoup plus exigeantes en matière de rejet de pollution aux voitures. Sans oublier que la plupart des produits pour lesquel la Chine utilise des centrales à charbon sont fabriqués à la demande de l'Occident...

Les pays en développement réclament des aides des pays développés, c'est à dire ceux qui ont émis l'immense du majorité du CO2 actuellement présent dans l'atmosphère (donc, tout celui émis au cours des 100 dernières années) pour les aider à faire face aux conséquences du changements climatique; ils souhaitent également ne pas être engagés par des contraintes vis-à-vis de leur production de CO2, considérant que le développement passe avant; et enfin pour beaucoup la mise en place d'un statut de "réfugié climatique" est une urgence.

Mais à l'ouest...





Si les pays du Sud attendent que les pays du Nord agissent, que la France attend l'Europe, que l'Europe attend les Etats-Unis, et que les Etats-Unis n'ont jamais signé le moindre traité international contraignant, on se demande pourquoi les Français attendent leur gouvernement pour agir.

Et si cette année on évitait les tomates cerises venues par avion pour l'apéro du nouvel an?



jeudi 3 décembre 2009

I'll tell you a story, Goldie



D'après Neil Gaiman, The Sandman: Preludes and nocturnes. Avec Goldie nouveau-né et Abel ressuscité, et toujours de la main gauche.

mercredi 11 novembre 2009

23h22

Dans l'état de fatigue où je suis, 23h22, c'est pas loin de ce qu'est 3h du mat' pour moi en temps normal.

Mon mal de ventre s'estompe, c'est bien. Il ne me gênait pas tant que ça d'ailleurs. Au moins c'était un mal de ventre bien à moi, pas le fantôme de la douleur d'une autre.

J'ai voulu passer le temps en lisant un roman, mais le récit de l'Ouest sauvage me faisait immanquablement pleurer, moi qui suis clouée au lit par les agrafes plantées dans mon poignet.

Seule la poésie trouve grâce à mes yeux pendant mes insomnies. Et réciproquement.

LUI: Ta poitrine sur ma poitrine,
Hein? nous irions
Ayant de l'air plein la narine
Aux frais rayons

Du bon matin bleu, qui vous baigne
Du vin du jour?...
Quand tout le bois frissonnant saigne
Muet d'amour

De chaque branche, gouttes vertes,
Des bourgeons clairs
On sent dans les choses ouvertes
Frémir des chairs.

Ce n'est rien! j'y suis! j'y suis toujours.

Et nous nous le rappelons et il voyage... Et si l'Adoration s'en va, sonne, sa promesse sonne: "Arrière ces superstitions, ces anciens corps, ces ménages et ces âges. C'est cette époque-ci qui a sombré!".

Il est vrai que je suis trop exigeante. Pour un peu, je répèterais pour la énième fois le même serment irrévocable et les mêmes résolutions définitives. Il est vrai que je ne m'aime que sous les rayons du soleil. Je ne demanderai pardon qu'à moi-même d'avoir eu peur de me bruler les ailes.

Mais pardon, quand même, aux autres, de ne pas savoir me montrer aimable quand je ne m'aime pas.



(minuit; toujours pas sommeil)


dimanche 8 novembre 2009

There's something I want to tell you... I'm not left handed either



Si un an de cours de dessin avec une prof s'acharnant à nous faire dessiner de la main gauche ne m'ont pas convaincue d'en faire ma méthode de travail habituelle, une chute à la patinoire avec réception sur le poignet droit en ont fait la seule possible.

Et puis après tout, j'aime vivre dangereusement. La preuve: maintenant que les transports en commun aux heures de pointe me sont inaccessibles, je prends la voiture presque tous les jours. Or, comme il m'a été rappelé à réception de mon permis de conduire, c'est quand même la meilleure façon de mourir jeune.
Quand j'ai ouvert la petite enveloppe cachetée au sceau de la préfecture, je ne m'attendais à y trouver qu'un bout de papier rose décoré d'une photo de moi à 16 ans que je garderais toute ma vie et qui ferait bien marrer mes copains quand j'aurais la quarantaine. Las, le premier papier que j'en ai tiré était bleuâtre, d'une texture et d'un aspect rappelant un quelconque prospectus publicitaire, et affichait fièrement: Positionnez vous dès maintenant par rapport au prélèvement de vos organes. En clair: félicitations, vous venez d'accroitre sensiblement vos risques de décéder brutalement au cours des dix prochaines années! Il faut maintenant prendre vos dispositions.

Sécurité routière, nous allons vous faire aimer prendre le train.

vendredi 2 octobre 2009

When I sing along with you...

L'absence de l'été me comprime la poitrine de l'intérieur, m'étouffe, m'étouffe de tout ce vide, et la nature a horreur du vide, alors ma poitrine se comprime pour combler le vide, et j'étouffe.
Ce sont les couleurs qui sont parties, les couleurs, qui a dit que le soleil écrasant de l'été les estompait? Il est éclatant ce soleil d'été, pas un tyran, il fait resplendir les couleurs, et les contours sont nets. Clairs. Distincts. C'est l'évidence même, un paysage d'été.
C'est l'automne qui estompe les couleurs, il gomme et il frotte, il dilue jusqu'à ce que tout soit fondu dans le même gris uniforme.
L'hiver, au moins, a le bon goût d'être franchement blanc, et on pardonne aux flocons de remplacer les couleurs. Et la nuit est pleine d'étoiles. Mais le gris le plus gris, à quoi le comparer quand il n'y a pas d'extrêmes à la médiocrité, et que partout le gris est terne au point d'en gommer les ombres, et par là les volumes, et les contours; alors, comment on fait, pour trouver un cliché avec lequel comparer le gris, alors que les mots que l'on utilise pour le décrire ne peuvent être que comme lui: ternes; comment on fait alors?
Alors je propose qu'on dise, pour ce qui met vraiment de l'acharnement à être gris, mais alors vraiment, et ça restera une hyperbole, qu'on dise: c'est aussi gris qu'un mois de septembre à St Etienne.







Les diamants sont éternels. Je ne suis pas de taille à rivaliser avec les anges. Existe-t-il un extrême à la médiocrité? JF cyclique ch. vie en ligne droite. Ne m'enferme pas dans le cercle de tes bras. Sans soleil, on en oublie les nuages. Tout va toujours par trois dans les contes de fées, mais la troisième fois est censée être la bonne. Fermez les fenêtres, et prenez donc la porte.
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant réellement existé serait une pure coïncidence.

dimanche 6 septembre 2009

Grippe A

A quand une obligation de manifester masqué?

samedi 5 septembre 2009

Non voglio andare all'università...





Parce que les trois mois de vacances touchent à leur fin et que moi, j'aurais voulu qu'ils durent encore un an, je prends le temps de me replonger dans quelques photos ou croquis ramenés d'Italie.

Ci-dessous, un aperçu de Florence, ou Firenze pour les intimes, où on a l'impression de se promener dans un musée à ciel ouvert.
























Le fameux Duomo, vu d'en haut, et d'en bas, oui, c'est le même.













Neptune et autres bestioles aquatiques.




























Et je ne peux que constater une fois de plus à quel point une photo c'est plat, ce que je peux avoir à dire dessus c'est plat, et à quel point il manque l'essentiel.

Trois mois d'été c'est définitivement trop court.

mercredi 29 juillet 2009

Communiquons...

"Jeff > putain les mec merde... y'a pas que le cul dans la vie. C'est ce qui est autour qui est intéressant !
Mogador > Les poils ?"

J'ai récupéré ça ici, et oui, évidemment que oui j'aurais pu trouver quelque chose de mieux à faire...

Ceci uniquement pour le plaisir de laisser le message le plus inintéressant que j'ai écrit de ma vie en tête d'affichage jusqu'à début septembre puisque je m'en vais dans les Pyrénées en compagnie de 160 charmantes têtes blondes, mais nombreuses. Nombreuses...

lundi 20 juillet 2009

Quelque part au milieu des brumes du manque de sommeil, j'avais cru saisir deux mots, autant à la mode et donc souvent mal utilisés l'un que l'autre: alternatif et éco-citoyen. La différence entre ces deux concepts, en terme de voyage, ai-je compris après m'être raccrochée à la conversation, c'est qu'un voyageur éco-citoyen va partir dans des pays en développement pour y dépenser son argent de façon intelligente, en se faisant loger chez l'habitant contre rémunération, ce qu'on appelle le tourisme solidaire, en achetant des produits locaux, bref, en faisant en sorte que tout ce qu'il dépense ira aux populations locales. Le voyageur alternatif préfèrera jouer au dé pour choisir une heure de départ et aller à la gare prendre le train dont l'heure de départ est la plus proche. Pas bien de prendre de grandes décisions en jouant aux dés, mais ceci est une autre histoire.

Le pourquoi du comment de la présence de cette petite anecdote en point de départ était d'attirer l'attention sur le fait que "éco-citoyen", ça reste dans une logique capitaliste. C'est le développement par la consommation, c'est un voyage somme toute pas tant différent dans le mode de fonctionnement que le club de vacances. Sur une même échelle de valeurs, c'est mieux; mais le principe des alternatives est de passer à une autre échelle.

Eco-citoyen, c'est à la mode. Vert, aussi. Et solidaire, équitable, tout ça. Et comme tous les mots trop utilisés, vient un moment où ça ne veut plus rien dire. Alors, si ça ne veut rien dire, on peut allègrement l'utiliser pour tout et n'importe quoi, parler de commerce équitable pour une glace fabriquée de façon industrielle dans les pays du Nord, une partie des ingrédients étant des matière premières des pays du Sud. Ça reste dans la logique de la mondialisation: la valeur ajoutée, la main d'œuvre, ce qui rapporte, c'est pour le Nord. Mais qu'importe, puisqu'il y a le petit logo Max Havelaar à coté, on peut affirmer sur les panneaux publicitaires qu'acheter cette glace, c'est devenir un mec bien en deux coups de cuillère à pots. Oui, parce qu'en plus, elle est vendue en petit, tout petit pot jetable. Karl Marx a connu les aumônes faites par l'aristocratie tous les dimanches; il ne serait pas étonné de voir que la bonne conscience, comme tout le reste, ça s'achète. L'écologie est trop moralisatrice? On nous fait culpabiliser en nous montrant les enfants du Tiers-Monde? Qu'à cela ne tienne! Si la religion était l'opium du peuple, les petits logos verts et équitables sont l'opium de la bourgeoisie. Et je trouve ma foi la bonne conscience très bon marché.

C'est comme ça qu'on arrive à un inversement des valeurs. Parce que l'écologie est devenue à la mode chez les bobos, ça devient à la mode de cracher dessus quand on veut faire rebelle.

Remontons à la source et on voit que si l'écologie n'est ni de gauche ni de droite, ce n'est pas parce qu'elle est trop importante, c'est parce qu'il s'agit non pas d'une idée politique, mais d'une science: l'étude des êtres vivants dans leur milieu. Ça inclue l'étude de "comment les être humains modifient leur milieu et quel est l'impact sur les autres espèces". En toute logique, une fois découvert que les activités humaines rejettent des gaz modifiant le climat à une vitesse tellement importante qu'elle met en danger la survie des humains eux-mêmes (là, c'est le domaine de l'écologie), on ne reste pas les bras croisés à observer, on s'en inquiète, et là, on passe au domaine du politique. Au même titre que pour une politique de relance face à la crise, tous les partis ne donnent pas la même réponse. Voire ne donnent pas de réponse, et préfèrent jouer les autruches, mais j'ose espérer qu'à peu près tout le monde a compris que, quel que soit l'angle sous lequel on envisage les solutions, on ne peut pas ne pas prendre en considération l'écologie maintenant qu'on est au courant que ça existe.

De là, deux branches majeures, le très populaire "développement durable" et la moins célèbre "décroissance"; ou pour leur donner des petits noms affectueux, le complexe du sac plastique et les alternatives.
Le complexe du sac plastique, c'est quand on s'est rendu compte que quand on trouve des mammifères marins ou des tortues morts échoués, on s'aperçoit après autopsie que beaucoup ont été étouffés par des sacs plastiques emportés par le vent sur de très longues distances. Et puis en plus les sacs plastiques, ça utilise du pétrole, et ça il faut l'économiser. Comment faire, alors, pour ne pas, à chaque fois qu'on va au supermarché, en repartir chargé de sacs plastiques jetables? La réponse est simple: faire des sacs en papier, toujours jetables, mais cette fois c'est pas avec du pétrole, c'est avec des arbres! (et la même dépense d'énergie pour les faire). Le complexe du sac plastique, c'est chercher une solution dérisoire et temporaire pour contourner un problème sans rien changer à son mode de vie (prendre des sacs réutilisables? Mais mais mais... faudrait les ramener à chaque fois!) Allez, une petite perle du complexe du sac plastique pour la route: en plein débat sur les alternatives (on y revient), quand la question était soulevée de l'absurdité d'avoir plusieurs télés par foyer, avec tout ce que ça engendre en composants électroniques, dont des minerais extraits dans des conditions déplorables en Afrique, et tout ça quand ça arrive en fin d'utilisation, on en fait quoi? alors que ce serait nettement plus convivial de partager une seule télé pour plusieurs, même pour différentes familles, tiens! Un jeune homme suggère que, après tout, on ne pourrait pas continuer à fabriquer le même nombre de télés, mais avec un cadre en bois au lieu d'avoir un cadre en plastique? Il suffisait d'y penser...

Passons à l'échelle d'à coté et voyons ce qu'il en serait dans un monde où on se retrouverait entre voisins pour regarder la télé de quartier le soir. Ce serait aussi un monde où on prendrait les transports en commun, ou quand on peut pas, on ferait du covoiturage, au lieu d'être seul dans sa voiture. On pourrait aussi, tiens, faire des achats en gros aux producteurs locaux pour que ça revienne moins cher et se rassembler à plusieurs foyers pour faire la cuisine. On pourrait imaginer un tas de trucs basés sur l'idée de groupe et pas d'individu parce que en se rassemblant, on consomme moins d'énergie, moins de matières premières. On pourrait même en arriver à se dire que l'écologie, ça ferait un beau prétexte pour quelque chose qui ne ferait pas de mal même si l'environnement se portait très bien, merci pour lui. Pour en revenir au point de départ, on pourrait aussi voyager en stop, ou à la voile tiens (ouaiiiiis!), et puis partir sans trop savoir où on va dormir au lieu de réserver un hôtel à l'avance; et puis pourquoi pas se faire inviter chez des gens, gracieusement, ou contre une une aide quelconque...


Après avoir lu deux articles sur le sujet dans des magazines en une semaine, j'en serais presque à craindre que le wwoofing ne devienne à la mode. WWOOF, c'est pour Willing Workers On Organic Farms, c'est un principe qui consiste à travailler dans une ferme bio en échange du et seulement du gîte et du couvert. Si le wwoofer n'est pas payé, les hôtes n'en retirent pas non plus un gros bénéfice financier; sauf dérives, il n'est pas là pour faire le travail d'un employé saisonnier, mais pour apprendre, en étant accueilli comme un membre de la famille. L'intérêt, c'est de passer un peu de temps sans que la question de l'argent ne soit posée, c'est de rencontrer des gens, c'est de voyager différemment et de découvrir une autre culture pour de vrai, pas juste les sites touristiques. C'est, aussi, ne pas dériver vers un système à l'américaine où, je cite les Américaines rencontrées pendant que, précisément, je faisais du wwoofing en Italie, la plupart des gens n'ont jamais vu un cerisier en vrai, et pour eux, les cerises, c'est ces trucs qu'on trouve dans des barquettes en plastique, pas sur les arbres.

Heureusement, comme ça nécessite quand même de se salir les mains, je doute que le wwoofing soit un jour phagocyté par les gens qui veulent se nourrir sainement en se donnant bonne conscience, comme l'ont été le bio et le commerce équitable. Parce que, franchement, j'aimerais pas me faire un jour traiter de bobo pour avoir passé trois semaines à traire des chèvres.

jeudi 16 juillet 2009

Retour de colo

Je pense que tout est dans le titre et ne vois aucun intérêt à résumer les onze derniers jours, parce que ça ne se résume pas, ça se vit. Point. L'euphorie n'est pas encore retombée et les inscriptions pour la poursuite de mes études sont donc passées toutes seules. J'attends encore le coup de téléphone d'un directeur des colos SNCF, puisqu'ils n'ont pas encore fini le recrutement pour aout et m'ont fait confirmer que j'étais toujours disponible. Et mon écran est couvert d'insectes nocturnes, mais ça, c'est le détail dont on se fout.

Ah oui, sinon, c'est pas encore cette fois-ci que je suis restée éveillée pour voir le soleil se lever. Mais j'ai des notes de musique qui résonnent dans la tête, comprenne qui pourra, moi je peux.

C'est parfois assez effrayant de se regarder dans le miroir quand on ne l'a pas fait depuis longtemps, qu'on ne s'est pas douché depuis un certain temps, et qu'on a passé la journée dans le car ou le train avec un nombre d'enfants décroissant, mais partant de 89 quand même. On se demande, les premières fractions de seconde, d'où sort cet épouvantail. Et puis, parfois, ça donne le vertige. Mais j'ai quand même réussi à vérifier dans le miroir, et j'ai toujours les yeux marrons.

Quant au long silence de juin, il était du à un séjour en Italie sur lequel je compte bien revenir à l'occase.

vendredi 22 mai 2009

C'est un siiiiiiigne!


(verdict: à reprendre et à poursuivre un de ces jours, peut-être)

Les gens qui connaissent le nom yéménite de la reine de Saba ne courent pas les rues.
Mais ce n'est pas difficile de le chercher sur google.
Et d'ailleurs, je ne suis pas Balqama.
Pas plus que Sophia n'est Evey.
Pas plus que Sophie n'est Tinùviel.

Un poète ne connaissant pas la négation ne court pas les rues.
Mais le fait que ce texte soit écrit entièrement en négation n'en fait pas un poème.
Le vent n'a pas tourné récemment, donc je ne serais pas surprise que ledit texte reçoive une réponse.

On n'imagine pas le pouvoir des négations accumulées.
Une anaphore de "ni" n'est pas seulement une figure de style, c'est un moyen de torture.
Les chevaliers de la Table Ronde ne démentiront pas.

Oh, et puis, tant qu'on y est, je ne vois pas des signes partout.

vendredi 15 mai 2009

Dis moi, petit, as-tu jamais dansé avec le diable au clair de lune...

Ma maman m'a dit que j'allais passer par Gotham City pour aller à Bologne. Mon frère m'a dit que là où j'ai passé mon stage d'appro bafa, c'est Sleepy Hollow. Et au vu du retour des insomnies, mon ambition est de nouveau de jouer dans le prochain film de Tim Burton sans maquillage, ni coiffeur.

Mais ce cher Lucifer ne fait pas que danser au clair de lune, il lui arrive aussi de jongler avec un bâton et deux baguettes.

Aujourd'hui, j'ai appris qu'il y avait au moins trois personnes dans ma classe qui ne savaient pas ce qu'était un bâton du diable. Et qui ont même poussé l'incompréhension jusqu'à affirmer que, puisque j'étais la seule parmi les personnes présentes à connaitre, ça ne devait exister qu'à St Etienne. Je lance donc haut et fort un appel.

Toi qui passes par ici, qui n'habites pas St Etienne, mais qui a déjà été en colonie de vacances, à une session feu, en camping avec des baba-cools, en grève au lycée ou à la fac un jour où il faisait assez beau pour sortir de quoi jongler... par pitié, dis-moi que tu sais ce que c'est un bâton du diable! Dis-moi que c'est un truc universel et qu'il n'y a que les étudiants en art pour ne pas connaitre ça! Dis-moi que ce n'est pas comme vogue, ou bichette, ou matru, ou babet, ou la rapée, un truc dont j'ai longtemps cru que tout le monde connaissait jusqu'au jour où j'en ai parlé devant des Parisiens! Ou des Nancéens, mais quand on dit qu'on fait ses courses avec des cornets, on ne critique pas le vocabulaire des autres.

*passage sans transition de la poule au pot au cheval blanc*
*d'ailleurs, pourquoi une poule? Encore un des dossiers cachés de l'histoire*

Il parait que fut un temps (à savoir celui d'Aristote), on jugeait la qualité d'un artiste à sa capacité à imiter la réalité; avec comme anecdote non vérifiée ce Grec dont j'ai oublié le nom qui avait peint des fruits tellement réalistes qu'un oiseau était venu les picorer. Aucun goéland n'a tenté de me piquer mon carnet de pastel malgré la présence d'un maquereau, mais moi je vis avec mon temps et réussis à tromper mon appareil photo qui se met en mode portrait tout seul quand je lui montre un dessin représentant un homo sapiens de face.





(le fait de dessiner sur un cahier d'écolier à carreaux, c'est inspiré par ça, actuellement en expo à la médiathèque de Lorient)

vendredi 24 avril 2009

Pourquoi je ne donnerai jamais l'adresse de ce blog à ma mère


Je suis sans l'ombre d'un doute un être fondamentalement déséquilibré, troublé, au psychisme confus et emmêlé pour éprouver un tel besoin d'extérioriser mon désordre intérieur par ça.
Comme le disait un anonyme:
"Aujourd'hui, j'ai accédé au stade 2 de l'étudiant. J'ai lavé ma poêle dans la douche puis mangé un steak au poivre et au camembert dans un bol avec un couteau suisse. VDM " Mes récentes performances me font redouter que le stade 3 ne soit pour bientôt.

Programme du week-end:
Salut à toi, lait brûlé
Salut à toi fond de l'évier

Salut à toi torchon humide
Salut à toi éponge valide

Salut à toi pile de vaisselle
Salut à toi sac poubelle

Salut à toi pain rassis

Salut à toi boite à brownie

Salut à toi papier qui traine
Salut à toi poubelle pleine

Salut à toi truc à jeter
Salut à toi truc à ramener

Salut à toi peinture par terre

Salut à toi la poussière

Salut à toi siphon bouché
Salut à toi canard WC
Ce texte, je l'avoue, date un peu. A la veille d'un départ en vacances, le but du jeu étant de laisser mon appartement dans un état suffisamment correct pour qu'il ne réponde pas par une attaque bactériologique à mon retour (souvenir de ces vacances de Noël dont j'étais rentrée beaucoup moins débordante de vie que la vaisselle lors de nos retrouvailles). La situation est aujourd'hui fort différente. Rien à voir avec cette nécessité de nettoyer à toute allure avant de partir pour éviter que les rats ne considèrent mon départ comme un "allez-y, la place est libre, j'ai tout fait pour que vous vous y sentiez bien".Non, Non, non, il ne s'agit pas cette fois d'éviter que l vaisselle ne prenne vie en mon absence.

Mais d'éviter qu'elle ne prenne vie en ma présence.

Et puisqu'il n'y a pas que le ménage dns l vie, il y a aussi le boulot, voici le début d'un travail d'illustration, devant se baser sur des incipits de roman, que je vais également continuer ce week-end.

D'après l'incipit du Guépard, de Lampedusa

jeudi 23 avril 2009

Puisqu'il faut bien commencer. (Ou pas)




Puisqu'il parait qu'il faut un début à tout. Ou alors j'aurais pu ne pas commencer du tout.

Il a fallu d'abord choisir un nom, j'en ai mis un au hasard (dans sa période naïve, au début, pour l'instant), puis arrivée à l'étape
2 cliqué sur précédente en me disant qu'après tout, j'aurai un titre et une adresse à trouver, ça faisait déjà beaucoup, j'allais tout simplement mettre mon vrai nom. Et puis non, trop tard, déjà enregistré. Pardon si ça fait moins classe que le nom yéménite de la reine de Saba. Nous voilà donc à l'étape du titre, puisque je me suis enregistrée il faut bien continuer, quand le vin est tiré on le boit, quand les carottes sont cuites on les mange, d'ailleurs je serais pas en train de faire brûler mon substitut de repas? Bref. Au gré des vents. Parce que j'écoutais une voix douce chanter que les vents rient tout le jour (c'est ici ), et ce à cause de la pièce de théâtre que cette chanson clôturait (c'est , et il faut aller voir! ) et à laquelle je repensais dans l'après-midi par une association d'idées des plus capillotractées; parce que j'aime le mistral (même perdant), le zéphyr, le sirocco et tous leurs collègues dont j'ai oublié les noms, pardon à eux, mais ils ont tous de très beaux noms quand même; parce que connaissant mon style lunatique ce qui apparaitra ici sera aussi aléatoire que le sens du vent. Et puis aussi un peu pour Mary Poppins. Un blog qui durera, comme à peu près tous, jusqu'à ce que le vent tourne et que je renie ce que j'ai écrit ici. C'est dommage, fermer un blog c'est moins romantique que brûler ses manuscrits. Tant pis. De toute façon je n'ai jamais brulé que mes cours de philo.

Les ergotages sur le nom étant finis, la question fatidique. Le pourquoi. Ou alors j'aurais pu me présenter, tiens. Non. L'idée était vaguement de faire un vrai blog sérieux, sans épanchement sentimentaux sans style, en limitant les private jokes sans intérêt, avec des dessins, plein de dessins, parce que ça me forcerait à en faire de présentables, avec des articles de fond, intéressants, sérieux. Je suis quelqu'un de sérieux; ceci est un blog sérieux; c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé sur un coup de tête de faire ça à 20h alors que je n'ai qu'une seule malheureuse peinture ratée à présenter demain et pas mal de sommeil en retard dans les pattes (arrivés à ce point-là, la plupart de mes potentiels lecteurs supposeront que je suis donc étudiante en art pour avoir des peintures à rendre; que nenni, mon frère vous confirmera que mon unique vocation a toujours été de devenir jongleuse itinérante; la preuve:











)



Plus dur que de commencer, il faut finir.
Mais ça ne commence qu'à peine.
Eh bien, continuons.