vendredi 2 octobre 2009

When I sing along with you...

L'absence de l'été me comprime la poitrine de l'intérieur, m'étouffe, m'étouffe de tout ce vide, et la nature a horreur du vide, alors ma poitrine se comprime pour combler le vide, et j'étouffe.
Ce sont les couleurs qui sont parties, les couleurs, qui a dit que le soleil écrasant de l'été les estompait? Il est éclatant ce soleil d'été, pas un tyran, il fait resplendir les couleurs, et les contours sont nets. Clairs. Distincts. C'est l'évidence même, un paysage d'été.
C'est l'automne qui estompe les couleurs, il gomme et il frotte, il dilue jusqu'à ce que tout soit fondu dans le même gris uniforme.
L'hiver, au moins, a le bon goût d'être franchement blanc, et on pardonne aux flocons de remplacer les couleurs. Et la nuit est pleine d'étoiles. Mais le gris le plus gris, à quoi le comparer quand il n'y a pas d'extrêmes à la médiocrité, et que partout le gris est terne au point d'en gommer les ombres, et par là les volumes, et les contours; alors, comment on fait, pour trouver un cliché avec lequel comparer le gris, alors que les mots que l'on utilise pour le décrire ne peuvent être que comme lui: ternes; comment on fait alors?
Alors je propose qu'on dise, pour ce qui met vraiment de l'acharnement à être gris, mais alors vraiment, et ça restera une hyperbole, qu'on dise: c'est aussi gris qu'un mois de septembre à St Etienne.







Les diamants sont éternels. Je ne suis pas de taille à rivaliser avec les anges. Existe-t-il un extrême à la médiocrité? JF cyclique ch. vie en ligne droite. Ne m'enferme pas dans le cercle de tes bras. Sans soleil, on en oublie les nuages. Tout va toujours par trois dans les contes de fées, mais la troisième fois est censée être la bonne. Fermez les fenêtres, et prenez donc la porte.
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes ayant réellement existé serait une pure coïncidence.

2 commentaires:

  1. On appelle pas ça poésie, mais prose. La poésie est en vers, en strophes et en rimes.

    Sinon j'ai trouvé ça plutôt bien écrit, surtout le début, j'aime beaucoup ta description de cet "étouffement sous le vide". C'est quelque chose qu'on ressent tous à un moment ou un autre et on s'y retrouve immédiatement.

    J'aime aussi la suite, et ton mélange de sentiments avec les couleurs et les saisons.

    Seuls 'reproches': la redondance de "médiocrité", même s'il s'agit en partie du thème. Je trouve que le mot revient trop vite. Et la fin est moins facile à comprendre. Mais ça reste joli :)

    Sébastien (S_B).

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  2. C'est de la poésie, mais on appelle ça prose. La prose est un mode de poésie: ce ne sont pas des vers, mais un texte, et sans vers.

    "Tout ce qui n'est pas prose est vers, tout ce qui n'est pas vers est prose", écrit Molière.

    Je n'employais pas le terme "prose" au sens péjoratif. C'est juste le mot exacte pour désigner une poésie en texte sans vers.

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