vendredi 24 avril 2009

Pourquoi je ne donnerai jamais l'adresse de ce blog à ma mère


Je suis sans l'ombre d'un doute un être fondamentalement déséquilibré, troublé, au psychisme confus et emmêlé pour éprouver un tel besoin d'extérioriser mon désordre intérieur par ça.
Comme le disait un anonyme:
"Aujourd'hui, j'ai accédé au stade 2 de l'étudiant. J'ai lavé ma poêle dans la douche puis mangé un steak au poivre et au camembert dans un bol avec un couteau suisse. VDM " Mes récentes performances me font redouter que le stade 3 ne soit pour bientôt.

Programme du week-end:
Salut à toi, lait brûlé
Salut à toi fond de l'évier

Salut à toi torchon humide
Salut à toi éponge valide

Salut à toi pile de vaisselle
Salut à toi sac poubelle

Salut à toi pain rassis

Salut à toi boite à brownie

Salut à toi papier qui traine
Salut à toi poubelle pleine

Salut à toi truc à jeter
Salut à toi truc à ramener

Salut à toi peinture par terre

Salut à toi la poussière

Salut à toi siphon bouché
Salut à toi canard WC
Ce texte, je l'avoue, date un peu. A la veille d'un départ en vacances, le but du jeu étant de laisser mon appartement dans un état suffisamment correct pour qu'il ne réponde pas par une attaque bactériologique à mon retour (souvenir de ces vacances de Noël dont j'étais rentrée beaucoup moins débordante de vie que la vaisselle lors de nos retrouvailles). La situation est aujourd'hui fort différente. Rien à voir avec cette nécessité de nettoyer à toute allure avant de partir pour éviter que les rats ne considèrent mon départ comme un "allez-y, la place est libre, j'ai tout fait pour que vous vous y sentiez bien".Non, Non, non, il ne s'agit pas cette fois d'éviter que l vaisselle ne prenne vie en mon absence.

Mais d'éviter qu'elle ne prenne vie en ma présence.

Et puisqu'il n'y a pas que le ménage dns l vie, il y a aussi le boulot, voici le début d'un travail d'illustration, devant se baser sur des incipits de roman, que je vais également continuer ce week-end.

D'après l'incipit du Guépard, de Lampedusa

jeudi 23 avril 2009

Puisqu'il faut bien commencer. (Ou pas)




Puisqu'il parait qu'il faut un début à tout. Ou alors j'aurais pu ne pas commencer du tout.

Il a fallu d'abord choisir un nom, j'en ai mis un au hasard (dans sa période naïve, au début, pour l'instant), puis arrivée à l'étape
2 cliqué sur précédente en me disant qu'après tout, j'aurai un titre et une adresse à trouver, ça faisait déjà beaucoup, j'allais tout simplement mettre mon vrai nom. Et puis non, trop tard, déjà enregistré. Pardon si ça fait moins classe que le nom yéménite de la reine de Saba. Nous voilà donc à l'étape du titre, puisque je me suis enregistrée il faut bien continuer, quand le vin est tiré on le boit, quand les carottes sont cuites on les mange, d'ailleurs je serais pas en train de faire brûler mon substitut de repas? Bref. Au gré des vents. Parce que j'écoutais une voix douce chanter que les vents rient tout le jour (c'est ici ), et ce à cause de la pièce de théâtre que cette chanson clôturait (c'est , et il faut aller voir! ) et à laquelle je repensais dans l'après-midi par une association d'idées des plus capillotractées; parce que j'aime le mistral (même perdant), le zéphyr, le sirocco et tous leurs collègues dont j'ai oublié les noms, pardon à eux, mais ils ont tous de très beaux noms quand même; parce que connaissant mon style lunatique ce qui apparaitra ici sera aussi aléatoire que le sens du vent. Et puis aussi un peu pour Mary Poppins. Un blog qui durera, comme à peu près tous, jusqu'à ce que le vent tourne et que je renie ce que j'ai écrit ici. C'est dommage, fermer un blog c'est moins romantique que brûler ses manuscrits. Tant pis. De toute façon je n'ai jamais brulé que mes cours de philo.

Les ergotages sur le nom étant finis, la question fatidique. Le pourquoi. Ou alors j'aurais pu me présenter, tiens. Non. L'idée était vaguement de faire un vrai blog sérieux, sans épanchement sentimentaux sans style, en limitant les private jokes sans intérêt, avec des dessins, plein de dessins, parce que ça me forcerait à en faire de présentables, avec des articles de fond, intéressants, sérieux. Je suis quelqu'un de sérieux; ceci est un blog sérieux; c'est d'ailleurs pour ça que j'ai décidé sur un coup de tête de faire ça à 20h alors que je n'ai qu'une seule malheureuse peinture ratée à présenter demain et pas mal de sommeil en retard dans les pattes (arrivés à ce point-là, la plupart de mes potentiels lecteurs supposeront que je suis donc étudiante en art pour avoir des peintures à rendre; que nenni, mon frère vous confirmera que mon unique vocation a toujours été de devenir jongleuse itinérante; la preuve:











)



Plus dur que de commencer, il faut finir.
Mais ça ne commence qu'à peine.
Eh bien, continuons.