Bon. Y'a plus personne qui passe par ici. J'ai même plus de fan anonyme au Congo-Brazzaville, et ma lectrice chinoise ne s'est pas assez ennuyée ces temps-ci pour relire l'intégralité de ce blog, m'apprend la page statistiques de blogger. La page statistiques m'apprend aussi que ce blog a eu au moins une utilité: y'a bien cinq ou six personnes qui ont du atterrir en cherchant l'orthographe correcte de "vous nous avez informés"; question à laquelle j'ai répondu en relatant mes déboires avec la caf. Mais ils ont même pas dit merci.
Bien sur, il y a une raison à ce manque de vie bloguesque. Les initiées (deux personnes à ce jour) savent à quel point elle est honteuse, donc passons, ce n'est pas là notre sujet. Le sujet, comme l'annonce le titre, c'est que maintenant que presque personne ne passe je peux me lacher pour de bon et laisser sortir certain coup de gueule un peu trop rentré.
(Pourquoi tu prends pas une feuille et un crayon dans ce cas me direz-vous? Le goût du risque mes amis, le goût du risque... me dire que je ne sais pas sur quel écran va atterrir ce qui va suivre.)
Bon, commençons par le facteur déclencheur: la découverte, via un contact facebook qui "aime" (ouiiiii, j'ai honte de m'être mise sur facebook, c'est bon...), d'un blog trop top et délirant et surtout, d'un ou deux articles en particulier qui m'ont fait me sentir un peu moins seule. Celui-là, par exemple.
Vous avez lu jusqu'au bout le lien? Parce que vous comprendrez pas la suite sans ça. Bon, poursuivons donc maintenant.
Pour les hommes, il existe deux types de femmes. Seulement deux, et pas de demies-mesures: la maman et la putain. La maman n'a pas forcément d'enfants, de même que la putain n'a pas forcément d'activité sexuelle rémunérée, ni même de vie sexuelle excessivement dissolue, ni même (si, promis, juré, craché) de vie sexuelle tout court. Oui, mesdames et mesdemoiselles (pas messieurs parce que c'est vous qui avez inventé le concept et que je vous apprends rien, bande de tâches), on peut très bien être une putain sans avoir de vie sexuelle, et c'est ce que je m'en vais vous démontrer.
La définition est simple et arbitraire: la maman, c'est la femme qui mérite amour et respect, et par conséquent peut être considérée comme une future mère potentielle pour les enfants du Mâle. Et une maman, ça ne baise pas, c'est bien connu; d'où les insultes qui ne sont que d'innombrables variantes sur le thème "ta mère travaille tard le soir/à domicile/avec des clients variés. (La maman, en revanche, peut faire l'amour, mais on le dit pas).
La putain, c'est l'autre. C'est celle qui va servir le temps de trouver une maman, parce qu'il faut bien se vider les couilles quelque part. De même qu'à une époque les jeunes hommes troussaient les domestiques pour satisfaire leurs besoins sexuels en attendant d'épouser leur fiancée qui, elle, se devait de rester vierge d'ici là. Une situation révolue? Relisez attentivement les termes utilisés.
Le plan B, ou plan Q, c'est un peu ça. Quand t'as été cataloguée "plan B", tu peux être (ou pas enf ait) drôle, jolie, généreuse, pleine de (bons) sentiments, rien à faire, t'es pas le genre de fille dont on tombe amoureux. Dont on pourrait tomber amoureux. Tes amants, ou soupirants, ne s'en cachent pas: t'es là en attendant mieux, t'es un peu la version améliorée du kleenex dans lequel ils se branlent en attendant d'avoir une copine. Que toi, tu puisses être une petite amie potentielle, ça leur effleure pas l'esprit. Que tu puisses avoir des sentiments, une sensibilité, une fierté, non plus. Ca, c'est tout pour l'autre, celle qui rentre dans la catégorie "maman".
Et on le sait, la frontière maman/putain est sacrée.
Alors, que se passe-t-il une fois que tu es étiquetée "kleenex"? Y'a des filles qui s'en accomodent bien. Qui ont pas franchement envie de tomber amoureuses, qui se satisfont donc à merveille d'un garçon qui tombera pas amoureux non plus. Même, des fois, on se sent flattée d'être vue comme plan B potentiel, parce que c'est mieux que ne pas plaire du tout, et ça attire moins d'ennuis qu'un amoureux éploré.
Quand tu espérais une relation sérieuse, que ce soit avec le garçon pour qui tu es le plan B, ou juste comme ça "oh, tiens, j'aimerais bien me trouver un chéri à l'occase", c'est un peu plus difficile à vivre. Tu te demandes si tu ne mérites vraiment pas mieux. De là, deux schémas possibles: 1- "non, désolée, je suis pas comme ça/pas intéressée par toi/pas dispo, mais si tu veux, y'a des promos sur les mouchoirs en papier chez Auchan."
2- "non mais... oh oui, en fait, le temps que je trouve mieux moi aussi..." Dans des cas comme ça ce qui est gênant, c'est que t'as pas envie qu'il se croit irrésistible juste parce que t'as dit oui faute de mieux. Mais tu peux quand même te laisser tenter. Car oui, messieurs, c'est cette fois à vous que je m'adresse, pauvres crétins de phallocrates gonflés de préjugés: LES FEMMES AUSSI ONT DES HORMONES.
Oui, nous pouvons ressentir le besoin d'une vie sexuelle. Oh, pas forcément grand-chose de folichon, ça ça dépend de la libido de chacune, disons que globalement, on est moins souvent que vous inspirées par le désir de dominer et de prouver sa virilité en sautant tout ce qui bouge, on n'estime pas notre valeur comme étant proportionnelle à la douleur qu'une rupture causera à nos conquêtes, voyez-vous, contrairement à vous pour qui plus une fille souffre par votre faute, plus ça montre à quel point vous êtes trop puissants, trop forts, trop des hommes. Donc souvent on passe pour moins obsédées par le sexe que les hommes à cause de ça.
Attention: j'ai pas dit pour autant que notre vie sexuelle (ou son absence) n'a pas d'influence sur notre self-esteem. Au contraire. Si vous avez lu avec attention le lien précédent, vous saurez que c'est là tout le risque quand vous êtes un plan B: c'est peut-être pas toujours mal pour ta vie sexuelle, mais ça l'est souvent pour ton ego.
Après, y'a des cas particuliers. Y'a, par exemple, le mec qui ne veut pas d'une relation sérieuse pour cause d'indisponibilité émotionnelle. Dans ces cas-là, y'a pas de souci, tu peux être son plan B, au pire ça te fera rien, au mieux ça peut rebooster ton ego à fond. Genre, "lalalalaaaa, c'est pas ma faute, pas ma faute, pas ma faaaaauuuuuuuteuhpamafaute" chantonnes-tu à longueur de journée quand tu penses avoir compris qu'en vrai, tu viens pas de te faire rabaisser du rang de jeune femme séduisante méritant l'amour et le respect à celui de poupée gonflable, non, en fait c'est lui le problème, pas toi. Dans ce cas-là, y'a pas de souci, puisque t'es capable de plaire, tu t'en trouveras un autre qui sera un peu plus dispo.
Sauf que ça marche pas. Ce serait trop beau. Eh oui, peut-être un lecteur attentif aura-t-il souligné (le masculin à "lecteur" n'est pas anodin) que tu PENSES avoir compris. T'as jamais tout compris avec un mec. Pas quand c'est ton self-esteem qui est en jeu. Parce que avoue, on est toutes pareilles, on est prêtes à croire un paquet de conneries quand il s'agit d'éviter d'affronter la dure réalité en face: non, en fait, pour lui t'es juste une putain.
Donc évidemment, vient un jour où tu étais toute gaie, toute joyeuse, où tu te retournais sur tout jeune homme qui passait tant qu'il était pas trop moche et tu faisais des sourires à tout le monde en te trouvant jolie jusqu'à ce que tu trouves ton émotionnellement indisponible au bras d'une autre. Pas d'une autre dans ton genre parce qu'un seul plan cul ne lui suffit pas, non, une VRAIE autre. Une qu'il aime et qu'il respecte et qui pourrait être la mère potentielle de ses enfants si ça marche avec elle; enfin bref, pas comme toi.
Ca fait un peu l'effet d'un trente-six tonnes lancé à la vitesse d'un TGV qui viendrait pulvériser de plein fouet ton ego; qui du coup ne finit pas en miettes, mais carrément en poussière. Tu n'oses plus te regarder dans un miroir, pas par peur de te trouver moche, mais par simple dégout de toi, voire même par peur de te trouver jolie. Parce que ça voudrait dire que tu pourrais attirer le regard d'autre hommes qui cherchent un plan B le temps de se trouver une chérie. Et là, dans l'immédiat, t'as pas trop envie d'avoir à subir le regard concupiscent de la gente masculine. Même pas ceux sur qui tu te retournais quand tu t'imaginais que le mec qui te trouve pas assez bien pour lui était juste émotionnellement indisponible. Si t'as pas été assez bien pour lui, t'imagines pas une seconde que tu pourrais l'être pour d'autres.
C'est toi l'émotionnellement indisponible.
Bien sur, il y a une raison à ce manque de vie bloguesque. Les initiées (deux personnes à ce jour) savent à quel point elle est honteuse, donc passons, ce n'est pas là notre sujet. Le sujet, comme l'annonce le titre, c'est que maintenant que presque personne ne passe je peux me lacher pour de bon et laisser sortir certain coup de gueule un peu trop rentré.
(Pourquoi tu prends pas une feuille et un crayon dans ce cas me direz-vous? Le goût du risque mes amis, le goût du risque... me dire que je ne sais pas sur quel écran va atterrir ce qui va suivre.)
Bon, commençons par le facteur déclencheur: la découverte, via un contact facebook qui "aime" (ouiiiii, j'ai honte de m'être mise sur facebook, c'est bon...), d'un blog trop top et délirant et surtout, d'un ou deux articles en particulier qui m'ont fait me sentir un peu moins seule. Celui-là, par exemple.
Vous avez lu jusqu'au bout le lien? Parce que vous comprendrez pas la suite sans ça. Bon, poursuivons donc maintenant.
Pour les hommes, il existe deux types de femmes. Seulement deux, et pas de demies-mesures: la maman et la putain. La maman n'a pas forcément d'enfants, de même que la putain n'a pas forcément d'activité sexuelle rémunérée, ni même de vie sexuelle excessivement dissolue, ni même (si, promis, juré, craché) de vie sexuelle tout court. Oui, mesdames et mesdemoiselles (pas messieurs parce que c'est vous qui avez inventé le concept et que je vous apprends rien, bande de tâches), on peut très bien être une putain sans avoir de vie sexuelle, et c'est ce que je m'en vais vous démontrer.
La définition est simple et arbitraire: la maman, c'est la femme qui mérite amour et respect, et par conséquent peut être considérée comme une future mère potentielle pour les enfants du Mâle. Et une maman, ça ne baise pas, c'est bien connu; d'où les insultes qui ne sont que d'innombrables variantes sur le thème "ta mère travaille tard le soir/à domicile/avec des clients variés. (La maman, en revanche, peut faire l'amour, mais on le dit pas).
La putain, c'est l'autre. C'est celle qui va servir le temps de trouver une maman, parce qu'il faut bien se vider les couilles quelque part. De même qu'à une époque les jeunes hommes troussaient les domestiques pour satisfaire leurs besoins sexuels en attendant d'épouser leur fiancée qui, elle, se devait de rester vierge d'ici là. Une situation révolue? Relisez attentivement les termes utilisés.
Le plan B, ou plan Q, c'est un peu ça. Quand t'as été cataloguée "plan B", tu peux être (ou pas enf ait) drôle, jolie, généreuse, pleine de (bons) sentiments, rien à faire, t'es pas le genre de fille dont on tombe amoureux. Dont on pourrait tomber amoureux. Tes amants, ou soupirants, ne s'en cachent pas: t'es là en attendant mieux, t'es un peu la version améliorée du kleenex dans lequel ils se branlent en attendant d'avoir une copine. Que toi, tu puisses être une petite amie potentielle, ça leur effleure pas l'esprit. Que tu puisses avoir des sentiments, une sensibilité, une fierté, non plus. Ca, c'est tout pour l'autre, celle qui rentre dans la catégorie "maman".
Et on le sait, la frontière maman/putain est sacrée.
Alors, que se passe-t-il une fois que tu es étiquetée "kleenex"? Y'a des filles qui s'en accomodent bien. Qui ont pas franchement envie de tomber amoureuses, qui se satisfont donc à merveille d'un garçon qui tombera pas amoureux non plus. Même, des fois, on se sent flattée d'être vue comme plan B potentiel, parce que c'est mieux que ne pas plaire du tout, et ça attire moins d'ennuis qu'un amoureux éploré.
Quand tu espérais une relation sérieuse, que ce soit avec le garçon pour qui tu es le plan B, ou juste comme ça "oh, tiens, j'aimerais bien me trouver un chéri à l'occase", c'est un peu plus difficile à vivre. Tu te demandes si tu ne mérites vraiment pas mieux. De là, deux schémas possibles: 1- "non, désolée, je suis pas comme ça/pas intéressée par toi/pas dispo, mais si tu veux, y'a des promos sur les mouchoirs en papier chez Auchan."
2- "non mais... oh oui, en fait, le temps que je trouve mieux moi aussi..." Dans des cas comme ça ce qui est gênant, c'est que t'as pas envie qu'il se croit irrésistible juste parce que t'as dit oui faute de mieux. Mais tu peux quand même te laisser tenter. Car oui, messieurs, c'est cette fois à vous que je m'adresse, pauvres crétins de phallocrates gonflés de préjugés: LES FEMMES AUSSI ONT DES HORMONES.
Oui, nous pouvons ressentir le besoin d'une vie sexuelle. Oh, pas forcément grand-chose de folichon, ça ça dépend de la libido de chacune, disons que globalement, on est moins souvent que vous inspirées par le désir de dominer et de prouver sa virilité en sautant tout ce qui bouge, on n'estime pas notre valeur comme étant proportionnelle à la douleur qu'une rupture causera à nos conquêtes, voyez-vous, contrairement à vous pour qui plus une fille souffre par votre faute, plus ça montre à quel point vous êtes trop puissants, trop forts, trop des hommes. Donc souvent on passe pour moins obsédées par le sexe que les hommes à cause de ça.
Attention: j'ai pas dit pour autant que notre vie sexuelle (ou son absence) n'a pas d'influence sur notre self-esteem. Au contraire. Si vous avez lu avec attention le lien précédent, vous saurez que c'est là tout le risque quand vous êtes un plan B: c'est peut-être pas toujours mal pour ta vie sexuelle, mais ça l'est souvent pour ton ego.
Après, y'a des cas particuliers. Y'a, par exemple, le mec qui ne veut pas d'une relation sérieuse pour cause d'indisponibilité émotionnelle. Dans ces cas-là, y'a pas de souci, tu peux être son plan B, au pire ça te fera rien, au mieux ça peut rebooster ton ego à fond. Genre, "lalalalaaaa, c'est pas ma faute, pas ma faute, pas ma faaaaauuuuuuuteuhpamafaute" chantonnes-tu à longueur de journée quand tu penses avoir compris qu'en vrai, tu viens pas de te faire rabaisser du rang de jeune femme séduisante méritant l'amour et le respect à celui de poupée gonflable, non, en fait c'est lui le problème, pas toi. Dans ce cas-là, y'a pas de souci, puisque t'es capable de plaire, tu t'en trouveras un autre qui sera un peu plus dispo.
Sauf que ça marche pas. Ce serait trop beau. Eh oui, peut-être un lecteur attentif aura-t-il souligné (le masculin à "lecteur" n'est pas anodin) que tu PENSES avoir compris. T'as jamais tout compris avec un mec. Pas quand c'est ton self-esteem qui est en jeu. Parce que avoue, on est toutes pareilles, on est prêtes à croire un paquet de conneries quand il s'agit d'éviter d'affronter la dure réalité en face: non, en fait, pour lui t'es juste une putain.
Donc évidemment, vient un jour où tu étais toute gaie, toute joyeuse, où tu te retournais sur tout jeune homme qui passait tant qu'il était pas trop moche et tu faisais des sourires à tout le monde en te trouvant jolie jusqu'à ce que tu trouves ton émotionnellement indisponible au bras d'une autre. Pas d'une autre dans ton genre parce qu'un seul plan cul ne lui suffit pas, non, une VRAIE autre. Une qu'il aime et qu'il respecte et qui pourrait être la mère potentielle de ses enfants si ça marche avec elle; enfin bref, pas comme toi.
Ca fait un peu l'effet d'un trente-six tonnes lancé à la vitesse d'un TGV qui viendrait pulvériser de plein fouet ton ego; qui du coup ne finit pas en miettes, mais carrément en poussière. Tu n'oses plus te regarder dans un miroir, pas par peur de te trouver moche, mais par simple dégout de toi, voire même par peur de te trouver jolie. Parce que ça voudrait dire que tu pourrais attirer le regard d'autre hommes qui cherchent un plan B le temps de se trouver une chérie. Et là, dans l'immédiat, t'as pas trop envie d'avoir à subir le regard concupiscent de la gente masculine. Même pas ceux sur qui tu te retournais quand tu t'imaginais que le mec qui te trouve pas assez bien pour lui était juste émotionnellement indisponible. Si t'as pas été assez bien pour lui, t'imagines pas une seconde que tu pourrais l'être pour d'autres.
C'est toi l'émotionnellement indisponible.