jeudi 23 juin 2011

Ta mère la milf en string léopard sur la bretelle d'autoroute.

Bon. Y'a plus personne qui passe par ici. J'ai même plus de fan anonyme au Congo-Brazzaville, et ma lectrice chinoise ne s'est pas assez ennuyée ces temps-ci pour relire l'intégralité de ce blog, m'apprend la page statistiques de blogger. La page statistiques m'apprend aussi que ce blog a eu au moins une utilité: y'a bien cinq ou six personnes qui ont du atterrir en cherchant l'orthographe correcte de "vous nous avez informés"; question à laquelle j'ai répondu en relatant mes déboires avec la caf. Mais ils ont même pas dit merci.

Bien sur, il y a une raison à ce manque de vie bloguesque. Les initiées (deux personnes à ce jour) savent à quel point elle est honteuse, donc passons, ce n'est pas là notre sujet. Le sujet, comme l'annonce le titre, c'est que maintenant que presque personne ne passe je peux me lacher pour de bon et laisser sortir certain coup de gueule un peu trop rentré.
(Pourquoi tu prends pas une feuille et un crayon dans ce cas me direz-vous? Le goût du risque mes amis, le goût du risque... me dire que je ne sais pas sur quel écran va atterrir ce qui va suivre.)

Bon, commençons par le facteur déclencheur: la découverte, via un contact facebook qui "aime" (ouiiiii, j'ai honte de m'être mise sur facebook, c'est bon...), d'un blog trop top et délirant et surtout, d'un ou deux articles en particulier qui m'ont fait me sentir un peu moins seule. Celui-là, par exemple.

Vous avez lu jusqu'au bout le lien? Parce que vous comprendrez pas la suite sans ça. Bon, poursuivons donc maintenant.

Pour les hommes, il existe deux types de femmes. Seulement deux, et pas de demies-mesures: la maman et la putain. La maman n'a pas forcément d'enfants, de même que la putain n'a pas forcément d'activité sexuelle rémunérée, ni même de vie sexuelle excessivement dissolue, ni même (si, promis, juré, craché) de vie sexuelle tout court. Oui, mesdames et mesdemoiselles (pas messieurs parce que c'est vous qui avez inventé le concept et que je vous apprends rien, bande de tâches), on peut très bien être une putain sans avoir de vie sexuelle, et c'est ce que je m'en vais vous démontrer.

La définition est simple et arbitraire: la maman, c'est la femme qui mérite amour et respect, et par conséquent peut être considérée comme une future mère potentielle pour les enfants du Mâle. Et une maman, ça ne baise pas, c'est bien connu; d'où les insultes qui ne sont que d'innombrables variantes sur le thème "ta mère travaille tard le soir/à domicile/avec des clients variés. (La maman, en revanche, peut faire l'amour, mais on le dit pas).
La putain, c'est l'autre. C'est celle qui va servir le temps de trouver une maman, parce qu'il faut bien se vider les couilles quelque part. De même qu'à une époque les jeunes hommes troussaient les domestiques pour satisfaire leurs besoins sexuels en attendant d'épouser leur fiancée qui, elle, se devait de rester vierge d'ici là. Une situation révolue? Relisez attentivement les termes utilisés.


Le plan B, ou plan Q, c'est un peu ça. Quand t'as été cataloguée "plan B", tu peux être (ou pas enf ait) drôle, jolie, généreuse, pleine de (bons) sentiments, rien à faire, t'es pas le genre de fille dont on tombe amoureux. Dont on pourrait tomber amoureux. Tes amants, ou soupirants, ne s'en cachent pas: t'es là en attendant mieux, t'es un peu la version améliorée du kleenex dans lequel ils se branlent en attendant d'avoir une copine. Que toi, tu puisses être une petite amie potentielle, ça leur effleure pas l'esprit. Que tu puisses avoir des sentiments, une sensibilité, une fierté, non plus. Ca, c'est tout pour l'autre, celle qui rentre dans la catégorie "maman".
Et on le sait, la frontière maman/putain est sacrée.

Alors, que se passe-t-il une fois que tu es étiquetée "kleenex"? Y'a des filles qui s'en accomodent bien. Qui ont pas franchement envie de tomber amoureuses, qui se satisfont donc à merveille d'un garçon qui tombera pas amoureux non plus. Même, des fois, on se sent flattée d'être vue comme plan B potentiel, parce que c'est mieux que ne pas plaire du tout, et ça attire moins d'ennuis qu'un amoureux éploré.

Quand tu espérais une relation sérieuse, que ce soit avec le garçon pour qui tu es le plan B, ou juste comme ça "oh, tiens, j'aimerais bien me trouver un chéri à l'occase", c'est un peu plus difficile à vivre. Tu te demandes si tu ne mérites vraiment pas mieux. De là, deux schémas possibles: 1- "non, désolée, je suis pas comme ça/pas intéressée par toi/pas dispo, mais si tu veux, y'a des promos sur les mouchoirs en papier chez Auchan."
2- "non mais... oh oui, en fait, le temps que je trouve mieux moi aussi..." Dans des cas comme ça ce qui est gênant, c'est que t'as pas envie qu'il se croit irrésistible juste parce que t'as dit oui faute de mieux. Mais tu peux quand même te laisser tenter. Car oui, messieurs, c'est cette fois à vous que je m'adresse, pauvres crétins de phallocrates gonflés de préjugés: LES FEMMES AUSSI ONT DES HORMONES.

Oui, nous pouvons ressentir le besoin d'une vie sexuelle. Oh, pas forcément grand-chose de folichon, ça ça dépend de la libido de chacune, disons que globalement, on est moins souvent que vous inspirées par le désir de dominer et de prouver sa virilité en sautant tout ce qui bouge, on n'estime pas notre valeur comme étant proportionnelle à la douleur qu'une rupture causera à nos conquêtes, voyez-vous, contrairement à vous pour qui plus une fille souffre par votre faute, plus ça montre à quel point vous êtes trop puissants, trop forts, trop des hommes. Donc souvent on passe pour moins obsédées par le sexe que les hommes à cause de ça.

Attention: j'ai pas dit pour autant que notre vie sexuelle (ou son absence) n'a pas d'influence sur notre self-esteem. Au contraire. Si vous avez lu avec attention le lien précédent, vous saurez que c'est là tout le risque quand vous êtes un plan B: c'est peut-être pas toujours mal pour ta vie sexuelle, mais ça l'est souvent pour ton ego.
Après, y'a des cas particuliers. Y'a, par exemple, le mec qui ne veut pas d'une relation sérieuse pour cause d'indisponibilité émotionnelle. Dans ces cas-là, y'a pas de souci, tu peux être son plan B, au pire ça te fera rien, au mieux ça peut rebooster ton ego à fond. Genre, "lalalalaaaa, c'est pas ma faute, pas ma faute, pas ma faaaaauuuuuuuteuhpamafaute" chantonnes-tu à longueur de journée quand tu penses avoir compris qu'en vrai, tu viens pas de te faire rabaisser du rang de jeune femme séduisante méritant l'amour et le respect à celui de poupée gonflable, non, en fait c'est lui le problème, pas toi. Dans ce cas-là, y'a pas de souci, puisque t'es capable de plaire, tu t'en trouveras un autre qui sera un peu plus dispo.

Sauf que ça marche pas. Ce serait trop beau. Eh oui, peut-être un lecteur attentif aura-t-il souligné (le masculin à "lecteur" n'est pas anodin) que tu PENSES avoir compris. T'as jamais tout compris avec un mec. Pas quand c'est ton self-esteem qui est en jeu. Parce que avoue, on est toutes pareilles, on est prêtes à croire un paquet de conneries quand il s'agit d'éviter d'affronter la dure réalité en face: non, en fait, pour lui t'es juste une putain.

Donc évidemment, vient un jour où tu étais toute gaie, toute joyeuse, où tu te retournais sur tout jeune homme qui passait tant qu'il était pas trop moche et tu faisais des sourires à tout le monde en te trouvant jolie jusqu'à ce que tu trouves ton émotionnellement indisponible au bras d'une autre. Pas d'une autre dans ton genre parce qu'un seul plan cul ne lui suffit pas, non, une VRAIE autre. Une qu'il aime et qu'il respecte et qui pourrait être la mère potentielle de ses enfants si ça marche avec elle; enfin bref, pas comme toi.

Ca fait un peu l'effet d'un trente-six tonnes lancé à la vitesse d'un TGV qui viendrait pulvériser de plein fouet ton ego; qui du coup ne finit pas en miettes, mais carrément en poussière. Tu n'oses plus te regarder dans un miroir, pas par peur de te trouver moche, mais par simple dégout de toi, voire même par peur de te trouver jolie. Parce que ça voudrait dire que tu pourrais attirer le regard d'autre hommes qui cherchent un plan B le temps de se trouver une chérie. Et là, dans l'immédiat, t'as pas trop envie d'avoir à subir le regard concupiscent de la gente masculine. Même pas ceux sur qui tu te retournais quand tu t'imaginais que le mec qui te trouve pas assez bien pour lui était juste émotionnellement indisponible. Si t'as pas été assez bien pour lui, t'imagines pas une seconde que tu pourrais l'être pour d'autres.

C'est toi l'émotionnellement indisponible.

lundi 21 mars 2011

"Il parait que chez vous, il y a encore des oiseaux..."

Puisque tout le monde ne parle plus que catastrophe nucléaire au Japon, je viens y mettre mon grain d'iode pour aider à faire cesser la psychose.

En effet, à l'heure où l'information libre et gratuite est à la portée de tous en un clic, quoi de plus adapté que de regarder sur Internet ce qu'il en est du risque nucléaire? Tenez, c'est même ce que me conseille l'OMS sur leur site officiel: "Tenez-vous informé, vous et votre famille, en cherchant à obtenir des renseignements précis et faisant autorité (par exemple donnés par la radio, la télévision ou l’Internet) et suivez les instructions données par les pouvoirs publics de votre pays."
D'ailleurs, jetons-y un oeil au dit site officiel, vous verrez, c'est très clair, très bien expliqué, et il n'y a pas un mot d'alarmant là-dedans. Première page de leur FAQ: on ne parle que des risques liés au Japon. Cool. Ca veut dire qu'on n'est en aucun cas concernés. Deuxième page, un peu plus inquiétant peut-être: "La durée nécessaire pour que l’énergie libérée par un radionucléide diminue de moitié (c’est-à-dire sa «demi-vie») va de fractions de seconde à des millions d’années selon le type d’atome." Ca me semble bien vague... En même temps, le sujet est le rayon ionisant et je ne sais pas ce que c'est, alors je vais pas m'en occuper, ça c'est les explications techniques, pas ce qui concerne la santé hein? En plus ils me disent à la page suivante que ce rayonnement, en fait on y est exposés en permanence, et que les effets aigus en cas de trop forte exposition, c'est juste "rougeur" et " perte des cheveux", alors...
Il est aussi question des "mesures de santé publiques les plus importante à prendre". Etrange. En lisant ça, j'ai un peu l'impression que c'est juste des mesures à prendre automatiquement, sans trop qu'on sache pourquoi on les prend, contre quoi, qu'est-ce qu'on risque si on les prend pas, est-ce qu'elles sont suffisantes, tout ça... La preuve qu'on vit dans un monde de bureaucratie où les citoyens sont surprotégés? Une bête petite fuite radio-active, et hop, on prend toutes les précautions, un peu comme pour la grippe A? Après ça, on lit les mesures à prendre en cas d'exposition à une forte radioactivité, mais franchement, en quoi ça nous intéresse? On travaille pas dans des centrales nucléaires, et y'a que les personnes qui travaillent sur place qui peuvent être fortement exposées, c'est ce qu'ils ont dit juste avant. Dans la série "infos inutiles", ils nous expliquent aussi comment des aliments peuvent être radioactifs alors qu'un paragraphe plus haut, c'est marqué que de toute façon toutes les récoltes ont été interrompues autour de Fukushima, donc il peut rien y avoir de radioactif sur le marché, et de toute façon le Japon exporte peu. Pfff... qu'est ce qu'on ferait pas pour satisfaire le besoin d'informations des paranoïaques.


Bon... rassurés sur le fait que ce qui se passe au Japon ne peut pas nous toucher? Ah, oui, mais les esprits chagrins vont venir se plaindre que "et si ça arrive chez nous hein?". Eh bien non. Ca ne peut pas arriver chez nous. C'est bien connu, les nuages radioactifs s'arrêtent à nos frontières, même pas besoin de leur payer le charter. Et pour ce qui est d'un accident sur notre territoire, laissez-moi rire... Tenez, regardez ici: le dernier incident de niveau 2 en France, ça remonte au 18 février 2011. Une broutille.
Qu'est-ce qu'un incident de niveau 2? Jetez un oeil sur la page consacrée sur Wikipédia. Vous verrez que c'est pas bien inquiétant. D'ailleurs, jusqu'au niveau 6, c'est pas inquiétant. Les seules conséquences sont "l'application des contre-mesures prévues". A se demander pourquoi on les applique, ces contre-mesures, s'il y a si peu de conséquences possibles. Et nous, en France, si on en croit la page Wikipédia, on a jamais dépassé le niveau 4. Il n'y a qu'en URSS qu'ils ont déjà eu des accidents graves.

Pourquoi d'ailleurs seulement en URSS? Eh bien parce qu'ils sont moins compétents et rigoureux sur la sécurité que les occidentaux, c'te question! Regardez là encore la page wikipédia consacrée à l'accident de Tchernobyl, c'est fou à quel point ils connaissent précisément ce qui s'est passé, on voit que l'URSS était en pleine politique de la transparence sous l'influence de Gorbatchev... Le canard enchainé consacré au nucléaire (avril 2006) m'avait l'air d'en savoir nettement moins sur le sujet. Alors que c'est limpide: "L'accident de Tchernobyl est la conséquence de dysfonctionnements nombreux et importants : un réacteur mal conçu, naturellement instable dans certaines situations et sans enceinte de confinement ; un réacteur mal exploité, sur lequel des essais hasardeux ont été conduits ; un contrôle de la sûreté par les pouvoirs publics inexistant ; une gestion inadaptée des conséquences de l'accident."Pas doués, ces journalistes, ils ont encore des doutes alors que c'est clairement expliqué sur internet. Oh, en passant, jetez un oeil à la "discussion" de l'article sur Tchernobyl, en haut à gauche, et notamment la partie 4 sur les sources. Toujours intéressant de connaitre les sources.

Bref, leurs centrales elles étaient pas sures. Les nôtres le sont. Elles le sont même tellement que notre Président n'arrive pas à les vendre à ses sympathiques amis comme Khadafi, parce que la sécurité coûte trop cher et que les clients étrangers préfèrent prendre du premier prix. D'où la directive officielle de l'Etat qui assure maintenant aux fabricants de centrales nucléaires que la sécurité, c'est bien, mais faut pas non plus en faire trop si on veut être compétitifs (sources: Le canard enchainé de la semaine dernière, qui lui-même cite des documents officiels à l'appui).

Alors, rassurés?

dimanche 27 février 2011

Avis de recherche




PERDUES

Cuisses, au nombre de deux, assez rondes, longues, deux grains de beauté sur la gauche.
Toute personne ayant des informations sur leur localisation actuelle est priée de me les communiquer par e-mail ou commentaire à ce message.
Même si j'ai déjà une petite idée d'où je pourrais les chercher.

Mais vu que le vrai nutella, c'est pas bon pour la santé, j'utilise maintenant le nutella artisanal inspiré par cette recette mais en modifié pour être un peu plus chocolaté.

Pour moi, ce sera plutôt un mélange mixte de chocolat noir et au lait, pour un total de 60g de bonheur en tablette (si votre dictionnaire des synonymes ne comporte pas cette expression à l'entrée "chocolat", jetez-le), 31gr de poudre de noisettes, 75gr de beurre, et un peu de lait concentré sucré...
(je sais, le "un peu" n'est pas une unité de mesure.
Ben tant pis pour vous si vous savez pas faire preuve de créativité et d'imagination et que vous rester enfermés dans le carcan des mesures chiffrées. Nah.)
On met le chocolat cassé en petits carrés dans un saladier passant au micro-ondes, on le met 30 secondes au... au... non, je n'ai pas conseillé un saladier passant au micro-ondes pour faire fondre le chocolat au bain-marie. Puis de nouveau 30 secondes. Puis encore 30 s'il le faut, en remuant à chaque fois (sinon, on aurait qu'à mettre ça une minute trente au micro-ondes et partir lire du Giono en laissant chauffer). On goûte le chocolat fondu pour s'assurer que le dosage noir/lait est bon. On rajoute le beurre, toujours en petits morceaux, on refait fondre au micro-ondes toujours par tranches de 30 secondes. Quand ça fait une jolie crème bien lisse et bien bonne (vous pouvez goûter pour vous assurer que c'est le cas), on rajoute les noisettes, on mélange. (N'oubliez pas de laver la cuillère après l'avoir léchée, on en a encore besoin pour mélanger la suite.) Puis on rajoute le lait concentré sucré, petit à petit, en goûtant au fur et à mesure pour être sur de pas en mettre trop.
Ensuite, on laisse refroidir. Au bout d'une demie-heure, goûtez la préparation pour vous assurer qu'elle a assez refroidi: si c'est le cas, vous pouvez étaler ce qui reste sur du pain ou des crêpes. Sinon, ben vous regoûterez plus tard pour voir où c'en est.

dimanche 13 février 2011

Nouvelles du front

(Pour pouvoir lire, on clique pour afficher et on reclique pour zoomer)

Ceci étant dit, je vais retourner m'éteindre lentement sur mon lit.

samedi 15 janvier 2011

Did I ask you too much, more than a lot?



Autant vous prévenir d'avance, c'est encore un texte qui sert à rien. Ca fait que si vous n'êtes pas d'humeur du dimanche matin, vous pouvez passer votre chemin. Comprendre par "humeur du dimanche matin": "le jour où vous vous dites que si c'est précisément ce jour-là qu'ils sortent les programmes télés, c'est pas pour rien, c'est parce que c'est précisément le seul jour où vous pouvez lire du début à la fin les interviews d'acteurs dont vous avez jamais rien eu à foutre ou les réponses d'un psy aux problèmes de parfaits inconnus".

Je me demandais: ça vous a jamais frappés, vous, à quel point les gens bornés peuvent avoir une vie terne et inintéressante? Vous avez jamais remarqué jusqu'à quel point l'intensité de conscience peut varier d'un être humain à un autre voire à un troisième?

Parce que certes, heureux les imbéciles, car au même titre que les nains, ils sont les derniers à savoir qu'il pleut (les uns à cause de la loi de la gravité, les autres parce qu'ils croient encore à la légende des oiseaux qui font pipi en vol). Oui, oui, les esprits supérieurs comme vous et moi, ils ont à dealer à longueur de journée avec leur petite voix intérieure qui peut pas leur foutre la paix cinq minutes et cesser un peu ses "Trouver du taff? Mais tu t'es crue dans les années 50 ma chérie!"; "bof, qu'est ce que tu t'en fous que ton voisin t'envoie la fumée de sa clope dans les naseaux, faut varier les causes de cancer entre ça et la voiture qui vient de démarrer sous ton nez"; voire pour les plus raffinés "ouais, t'as été vraiment très gentille sur le coup... genre, comme si t'avais pas fait ça juste pour m'entendre te dire que t'es très gentille".
Vous aurez compris l'idée.

Le truc qui a la classe, c'est qu'on a droit aux contreparties. Parce qu'une sensibilité et une lucidité exacerbées, ça vous ouvre la porte d'un monde de surprises et d'émerveillement à deux paupières de chez vous. Grâce à ça, un trajet en train que vous faites toutes les semaines peut être soudainement illuminé par le fait que vous ayez découvert la teinte de bleu la plus criarde qui ait jamais existé sur les volets d'une maison terne entre Carnot et Châteaucreux. Vous savez que vous avez un degré de conscience supérieur à la moyenne quand vous avez toujours été, pendant toute votre scolarité, le premier à remarquer qu'il neige en regardant par la fenêtre et que la première neige de l'année a toujours été pour vous porteuse d'une magie irremplaçable. Si le fait d'apprendre que la vague petite tâche un peu plus claire que j'ai vue un jour dans un coin de ciel nocturne d'Écosse était en fait une lointaine aurore boréale vous laisse indifférent, vous pouvez refermer cette page tout de suite. Si par contre vous êtes en train de vous exclamer tout seul devant l'écran "Wah, fuck, la chaaaance" (à moins que ce ne soit: "ben moi j'en ai vu une VRAIE, nette et tout, nananère"), là par contre, vous faites partie des élus capables d'apprécier la vie à sa juste valeur. Et je pense pourvoir affirmer que dans ce cas, vous êtes le genre de personne qui rigole régulièrement, ne serait-ce qu'intérieurement, toute seule dans la rue devant un détail incongru, comme par exemple ce restaurant qui affiche fièrement sur son ardoise "Menus gastros". Car l'acuité de conscience permet d'acquérir ce petit bijou qu'est un sens de l'humour acéré, sensible au second degré, à l'ironie, à l'humour noir et surtout à l'auto-dérision.
La preuve, c'est que je me vexerai même pas si quelqu'un résume ce message par "Ouais, en gros t'es aware et t'en es fière". Non, j'en rirai même.

La vie doit être triste pour les gens capables d'écouter cette chanson sans en avoir des frissons. Pour ceux qui ne peuvent pas se marrer au milieu d'une crise de larmes en pensant "Putain, je suis pathétique, c'est exactement une scène de film à l'eau de rose". Pour ceux qui n'ont jamais eu le coeur qui bat à 100 à l'heure et les mains moites juste en lisant un livre (d'ailleurs j'envisage de me réconcilier avec la fac de lettres depuis qu'elle m'a fait découvrir Tess d'Urberville et je m'étendrai surement plus longuement sur le sujet). Pour ceux qui, d'ailleurs, n'ont jamais eu l'impression qu'ils allaient finir par réveiller les voisins si leur cœur ne se décidait pas à battre un petit peu moins bruyamment. (Oui, j'ai un drôle de logement, les murs sont en papier. Pirouette cacahuète.)

Et pour ceux à qui ça ne fait ni chaud ni froid de découvrir qu'ils ont un colocataire habitant dans la douche juste sous prétexte que ce colocataire, ben en vrai c'est juste un crochet pour gants de toilette qui a une forme sympa.
Moi, je l'aime bien ce chaton, et après plusieurs mois sans lui trouver de nom suffisamment transcendant, je suis fière de pouvoir enfin vous présenter Gaspard, maintenant qu'il est baptisé.



"Pleased to meet you. I hope you guess my name."
Car maintenant, on le sait, "Gaspard de la Nuit serait...
-Eh! oui... le diable"

jeudi 23 décembre 2010

4 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur moi



Oui, oui, encore des dessins pour la deuxième fois en deux jours, que voulez-vous lecteurs chéris, je transpire la créativité par tous les pores, oui, je sais, vous m'admirez, d'ailleurs s'il y en a qui souhaitent me vouer un culte je prends uniquement les offrandes en chocolat, que voulez-vous, je le mérite, les vacances de Noël décuplent mon génie et ma capacité de travail naturels.

Oui, ok, c'est juste un truc commencé il y a trois semaines que je ne finis que maintenant. Oui, je suis une glandue. En plus c'est moche, certes, d'accord. Puis d'ailleurs c'est surement pas grâce aux vacances de Noël si je l'ai enfin fini, elles sont trop méchantes avec moi et je peux même pas avoir hâte qu'elles soient finies parce que direct après c'est les partiels. D'ailleurs c'était censé être "5 choses", mais j'avais pas d'idées pour la cinquième, et puis la mise en page me plait bien, je voulais pas risquer de la déséquilibrer quoi.

Bon, ça vous tuerait de me laisser me lancer des fleurs de temps à autre?

Encore une fois, pour ceux qui ont du mal à lire, on clique...

mercredi 22 décembre 2010

Révisions de latin, jour 3

Alors, pour le présent, ça donne...
Exspecto patronum, exspectamus patronos, patronus expectatur, patroni exspectantur...




Quelque chose me dit qu'à ce rythme là, pour rattraper un semestre entier de latin, ça va être dur.

La prochaine fois, nous verrons l'étymologie de "Expelliarmus" via l'étude de la localisation et des verbes de mouvement.

Sinon, pour ceux qui souffrent le même calvaire que moi et qui veulent quelque chose d'un peu plus constructif, je peux conseiller ce site.