mercredi 31 mars 2010

J'entends siffler le merle...

Y'a des jours, comme ça, y'a rien qui va.
Même les tablettes de chocolat vous trahissent. Elles vous déçoivent.
Chez Lindt, ils ont osé faire passer leur tablette de chocolat pâtissier de 200g à 150g. Et le pire... c'est qu'ils ont aussi modifié la recette (85% de cacao, contre 80% précédemment) et qu'elle est encore meilleure. Donc ça part encore plus vite. CQFD.

Tenez, même mes dessins refusent de m'obéir. J'avais pourtant eu une idée que je trouvais franchement brillante. En proie à une sensation de vertige intérieur, j'avais commencé à frotter distraitement un bout de pastel (merci Amélie!) contre une feuille. M'était venue la lubie de prendre en photo la tâche ainsi formée, puis de reprendre une photo à chaque étape jusqu'à ce que ça forme un dessin fini. Une fois devant le dessin définitif (et devant le fait que je n'avais pas de fixatif), m'était venue l'illumination de fixer le processus inverse, de laisser la feuille trainer n'importe où et de prendre en photo le dessin s'effaçant petit à petit. Normalement, du pastel non fixé, ça ne reste pas visible deux semaines. Je pourrais, tiens, tenter de faire une petite animation avec ça, l'occasion d'apprendre à utiliser windows movie maker, un dessin qui apparait et qui disparait...

Comme fait exprès, non seulement le pastel refuse de s'estomper, mais mon appareil photo a décidé de réussir de mieux en mieux la mise au point à chaque nouvelle prise. D'où le fait qu'on arrive à ceci, aussi net qu'au premier jour.


Contrariée, perturbée, et paumée, je cherchai conseil dans La Chute de Camus, me disant que si l'impression que m'avait laissée ce livre à première lecture était vraie, je tenais entre les mains un concentré de sens, de lumière et d'harmonie. De réponses, quoi. L'ouvrant au hasard, je tombai sur ça:

Je vivais donc sans autre continuité que celle, au jour le jour, du moi-moi-moi. Au jour le jour les femmes, au jour le jour la vertu ou le vice, au jour le jour, comme les chiens, mais tous les jours, moi-même, solide au poste. J'avançais ainsi à la surface de la vie, dans les mots en quelque sorte, jamais dans la réalité. Tous ces livres à peine lus, ces amis à peine aimés, ces femmes à peine prises! Je faisais des gestes par ennui, ou par distraction. Les êtres suivaient, ils voulaient s'accrocher, mais il n'y avait rien, et c'était le malheur. Pour eux. Car, pour moi, j'oubliais. Je ne me suis jamais souvenu que de moi-même.

Ca ne répond pas à ma question, mais merci du conseil...

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup cet article. Mais ne t'inquiète pas, ta semaine a été radieuse par rapport à la mienne ! Oh oui, pauvre de moi !
    Je crois que je vais aussi ouvrir un bouquin au hasard.
    D'ailleurs je me sens tellement perdue que j'ai besoin de me replonger dans le SDA. Je crois que je suis heureuse. Ahah ! Bon j'arrête de parler de moi dans des commentaires d'articles qui ne sont pas de moi ...
    Du coup je me répète : très bien l'article !

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