jeudi 23 décembre 2010

4 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur moi



Oui, oui, encore des dessins pour la deuxième fois en deux jours, que voulez-vous lecteurs chéris, je transpire la créativité par tous les pores, oui, je sais, vous m'admirez, d'ailleurs s'il y en a qui souhaitent me vouer un culte je prends uniquement les offrandes en chocolat, que voulez-vous, je le mérite, les vacances de Noël décuplent mon génie et ma capacité de travail naturels.

Oui, ok, c'est juste un truc commencé il y a trois semaines que je ne finis que maintenant. Oui, je suis une glandue. En plus c'est moche, certes, d'accord. Puis d'ailleurs c'est surement pas grâce aux vacances de Noël si je l'ai enfin fini, elles sont trop méchantes avec moi et je peux même pas avoir hâte qu'elles soient finies parce que direct après c'est les partiels. D'ailleurs c'était censé être "5 choses", mais j'avais pas d'idées pour la cinquième, et puis la mise en page me plait bien, je voulais pas risquer de la déséquilibrer quoi.

Bon, ça vous tuerait de me laisser me lancer des fleurs de temps à autre?

Encore une fois, pour ceux qui ont du mal à lire, on clique...

mercredi 22 décembre 2010

Révisions de latin, jour 3

Alors, pour le présent, ça donne...
Exspecto patronum, exspectamus patronos, patronus expectatur, patroni exspectantur...




Quelque chose me dit qu'à ce rythme là, pour rattraper un semestre entier de latin, ça va être dur.

La prochaine fois, nous verrons l'étymologie de "Expelliarmus" via l'étude de la localisation et des verbes de mouvement.

Sinon, pour ceux qui souffrent le même calvaire que moi et qui veulent quelque chose d'un peu plus constructif, je peux conseiller ce site.

mercredi 1 décembre 2010

Et vous, que vivez-vous de beau à l'université?

Reçu via un mail de la fac:

"Le concours « Beau à savoir » , c'est bon à savoir... ok, je sors."

(alors déjà, les gens qui rédigent les mails de la fac qui tentent de faire de l'humour, je trouve ça un peu effrayant)

"Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a lancé le concours «Beau à savoir» à destination des étudiants des universités. ET VOUS, QUE VIVEZ-VOUS DE BEAU A L'UNIVERSITE ? Ce concours permet aux étudiants d'illustrer et de valoriser leur vie universitaire en vidéo, en photo ou en mots..."

Magnifique. Splendide. Même plus besoin de payer des professionnels pour faire de la propagande en faveur de l'université, les étudiants n'ont qu'à s'atteler eux-même gratuitement à la lourde tâche de redorer l'image -à juste titre- négative qu'a le Français moyen des conditions de vie des étudiants.


Pour l'occasion, un aperçu de ce que je vis de "beau" à l'université (mais qui ne sera surement pas très apprécié par les commanditaires du concours).

Suivons l'ordre chronologique et commençons par le lundi. Lundi est le jour du cours de stylistique. Qu'est-ce qu'un cours de stylistique me demanderont ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un jour fait une fac de lettres? Eh bien, voilà une excellente question. Lors de notre premier cours, pour présenter sa matière, notre professeur nous a affirmé que le stylisticien, comme le paléontologue, analysait de la merde.
En fait, il aurait pu trouver des trucs un peu plus passionnants à nous dire sur sa matière s'il n'avait pas préféré parler essentiellement de lui, et tout particulièrement nous démontrer l'immense estime qu'il a de lui-même, de ses capacités rhétoriques, et étaler son mépris pour la frange de la population qui ne lit pas Proust. Se prenant pour un prophète venu nous apporter la bonne parole, notre professeur de stylistique s'est auto-surnommé Saint Stéphane.
La seule façon que j'ai trouvée de rendre son cours supportable est de parier à l'avance sur la couleur du polo qu'il portera. Le jour où le dessin ci-dessous a été réalisé, j'avais gagné en devinant très précisément le vert anis.

Le mardi est le jour de la littérature comparée. Il faut savoir que les profs de littérature comparée sont méchants. Tous. Même les étudiants n'étant pas inscrits en lettres modernes ont tous déjà entendu parler de mon prof de littérature comparée de cette année. Son portrait n'est pas encore fini pour la simple raison que dessiner pendant son cours est trop dangereux. Mais ça viendra.

Sautons au vendredi, parce que pour ce jour-là l'illustration est prête. Le vendredi est le jour de la Méthodologie de la Dissertation Littéraire (avec des majuscules, ça fait encore plus peur). En gros, on a une citation de deux à six lignes portant sur la littérature, et faut écrire six pages là-dessus. Par exemple "Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe ou de tennis. Le match nous donne en effet l'idée la plus exacte de que qu'est le théâtre à l'état pur: antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts sans raison de volontés contraires". Voilà.
Heureusement, on a un prof cool et il parvient à nous suggérer avec humour le plan à adopter pour la dissertation. Ici, la deuxième partie sera dictée par le fait qu'un joueur de foot, contrairement à un comédien, ne va pas s'arrêter en plein milieu du terrain pour déclarer: "Ca y est. J'ai le ballon. Que vais-je faire avec ce ballon?" ou peut-être que c'était la troisième partie, mais très franchement, on s'en balance. Que ce soit dans uns deuxième ou une troisième mi-temps, on voit mal un footballeur se livrer à un monologue hamletien alors que l'adversaire va tenter de lui piquer la balle.

Et la méthodologie, c'est d'autant plus difficile que c'est le dernier cours avant le week-end. Parlons-en justement du week-end. Pour un étudiant,le week-end n'est jamais rien que la conséquence de la semaine passée (ça semble pas très clair dit comme ça, hein? C'est bon, vous avez bien compris que pour ceux qui comprennent pas, y'a des illustrations). Mes semaines passées tendent toutes à présenter les mêmes éléments: voisines roumaines à la voix très haut perchée qui discutent jusqu'à très tard dans les couloirs; voisine qui passe ses soirées jusqu'à des heures pas possibles à bavarder par webcam; matelas qui grincent dans toutes les chambres dès que quelqu'un se retourne; réveils qui sonnent à des heures diverses à variées, mais que j'entends tous, un à un. Ajoutez à ça une tendance à l'insomnie qui fait que si on me réveille à minuit et demie, je ne me rendors pas.
La conséquence, c'est que le samedi après-midi, quand je sors enfin de ma chambre, ça ressemble grosso merdo à ça:



Sinon, ce que je vis de beau à l'université.. ben... Vous avez vu? Il neige.