jeudi 23 décembre 2010

4 choses que vous ne saviez (peut-être) pas sur moi



Oui, oui, encore des dessins pour la deuxième fois en deux jours, que voulez-vous lecteurs chéris, je transpire la créativité par tous les pores, oui, je sais, vous m'admirez, d'ailleurs s'il y en a qui souhaitent me vouer un culte je prends uniquement les offrandes en chocolat, que voulez-vous, je le mérite, les vacances de Noël décuplent mon génie et ma capacité de travail naturels.

Oui, ok, c'est juste un truc commencé il y a trois semaines que je ne finis que maintenant. Oui, je suis une glandue. En plus c'est moche, certes, d'accord. Puis d'ailleurs c'est surement pas grâce aux vacances de Noël si je l'ai enfin fini, elles sont trop méchantes avec moi et je peux même pas avoir hâte qu'elles soient finies parce que direct après c'est les partiels. D'ailleurs c'était censé être "5 choses", mais j'avais pas d'idées pour la cinquième, et puis la mise en page me plait bien, je voulais pas risquer de la déséquilibrer quoi.

Bon, ça vous tuerait de me laisser me lancer des fleurs de temps à autre?

Encore une fois, pour ceux qui ont du mal à lire, on clique...

mercredi 22 décembre 2010

Révisions de latin, jour 3

Alors, pour le présent, ça donne...
Exspecto patronum, exspectamus patronos, patronus expectatur, patroni exspectantur...




Quelque chose me dit qu'à ce rythme là, pour rattraper un semestre entier de latin, ça va être dur.

La prochaine fois, nous verrons l'étymologie de "Expelliarmus" via l'étude de la localisation et des verbes de mouvement.

Sinon, pour ceux qui souffrent le même calvaire que moi et qui veulent quelque chose d'un peu plus constructif, je peux conseiller ce site.

mercredi 1 décembre 2010

Et vous, que vivez-vous de beau à l'université?

Reçu via un mail de la fac:

"Le concours « Beau à savoir » , c'est bon à savoir... ok, je sors."

(alors déjà, les gens qui rédigent les mails de la fac qui tentent de faire de l'humour, je trouve ça un peu effrayant)

"Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a lancé le concours «Beau à savoir» à destination des étudiants des universités. ET VOUS, QUE VIVEZ-VOUS DE BEAU A L'UNIVERSITE ? Ce concours permet aux étudiants d'illustrer et de valoriser leur vie universitaire en vidéo, en photo ou en mots..."

Magnifique. Splendide. Même plus besoin de payer des professionnels pour faire de la propagande en faveur de l'université, les étudiants n'ont qu'à s'atteler eux-même gratuitement à la lourde tâche de redorer l'image -à juste titre- négative qu'a le Français moyen des conditions de vie des étudiants.


Pour l'occasion, un aperçu de ce que je vis de "beau" à l'université (mais qui ne sera surement pas très apprécié par les commanditaires du concours).

Suivons l'ordre chronologique et commençons par le lundi. Lundi est le jour du cours de stylistique. Qu'est-ce qu'un cours de stylistique me demanderont ceux qui n'ont pas la chance d'avoir un jour fait une fac de lettres? Eh bien, voilà une excellente question. Lors de notre premier cours, pour présenter sa matière, notre professeur nous a affirmé que le stylisticien, comme le paléontologue, analysait de la merde.
En fait, il aurait pu trouver des trucs un peu plus passionnants à nous dire sur sa matière s'il n'avait pas préféré parler essentiellement de lui, et tout particulièrement nous démontrer l'immense estime qu'il a de lui-même, de ses capacités rhétoriques, et étaler son mépris pour la frange de la population qui ne lit pas Proust. Se prenant pour un prophète venu nous apporter la bonne parole, notre professeur de stylistique s'est auto-surnommé Saint Stéphane.
La seule façon que j'ai trouvée de rendre son cours supportable est de parier à l'avance sur la couleur du polo qu'il portera. Le jour où le dessin ci-dessous a été réalisé, j'avais gagné en devinant très précisément le vert anis.

Le mardi est le jour de la littérature comparée. Il faut savoir que les profs de littérature comparée sont méchants. Tous. Même les étudiants n'étant pas inscrits en lettres modernes ont tous déjà entendu parler de mon prof de littérature comparée de cette année. Son portrait n'est pas encore fini pour la simple raison que dessiner pendant son cours est trop dangereux. Mais ça viendra.

Sautons au vendredi, parce que pour ce jour-là l'illustration est prête. Le vendredi est le jour de la Méthodologie de la Dissertation Littéraire (avec des majuscules, ça fait encore plus peur). En gros, on a une citation de deux à six lignes portant sur la littérature, et faut écrire six pages là-dessus. Par exemple "Il faut aller au théâtre comme on va à un match de football, de boxe ou de tennis. Le match nous donne en effet l'idée la plus exacte de que qu'est le théâtre à l'état pur: antagonismes en présence, oppositions dynamiques, heurts sans raison de volontés contraires". Voilà.
Heureusement, on a un prof cool et il parvient à nous suggérer avec humour le plan à adopter pour la dissertation. Ici, la deuxième partie sera dictée par le fait qu'un joueur de foot, contrairement à un comédien, ne va pas s'arrêter en plein milieu du terrain pour déclarer: "Ca y est. J'ai le ballon. Que vais-je faire avec ce ballon?" ou peut-être que c'était la troisième partie, mais très franchement, on s'en balance. Que ce soit dans uns deuxième ou une troisième mi-temps, on voit mal un footballeur se livrer à un monologue hamletien alors que l'adversaire va tenter de lui piquer la balle.

Et la méthodologie, c'est d'autant plus difficile que c'est le dernier cours avant le week-end. Parlons-en justement du week-end. Pour un étudiant,le week-end n'est jamais rien que la conséquence de la semaine passée (ça semble pas très clair dit comme ça, hein? C'est bon, vous avez bien compris que pour ceux qui comprennent pas, y'a des illustrations). Mes semaines passées tendent toutes à présenter les mêmes éléments: voisines roumaines à la voix très haut perchée qui discutent jusqu'à très tard dans les couloirs; voisine qui passe ses soirées jusqu'à des heures pas possibles à bavarder par webcam; matelas qui grincent dans toutes les chambres dès que quelqu'un se retourne; réveils qui sonnent à des heures diverses à variées, mais que j'entends tous, un à un. Ajoutez à ça une tendance à l'insomnie qui fait que si on me réveille à minuit et demie, je ne me rendors pas.
La conséquence, c'est que le samedi après-midi, quand je sors enfin de ma chambre, ça ressemble grosso merdo à ça:



Sinon, ce que je vis de beau à l'université.. ben... Vous avez vu? Il neige.

mercredi 17 novembre 2010

Cet article est un eunuque décapité

Quand je tape « http://por » dans mon navigateur, le premier site suggéré est http://www.marmiton.org, avant http://portail.univ-st-etienne.*


Je m'ennuie tellement que j'ai regardé ma boite mail de la fac.


Windows live n'est pas au courant qu'il y a deux « r » à « courrier »


En glandant sur facebook, je suis tombée sur les mots « chocolat blanc aux éclats de speculoos ». Je pense que ceci alimentera longtemps mes fantasmes. A défaut de mon estomac.


Je trouve on ne peut plus agaçante cette mode anti-écologique de l'emballage individuel pour les goûters. Seuls les finger y échappent. Peut-être parce qu'une fois qu'on a ouvert un paquet de finger, on le finit dans la foulée.


Mon frère, normalien, 16° national à l'agrégation de mathématiques, présente prochainement sa soutenance de thèse. En conséquence, il s'inquiète pour son avenir.


Akinator a trouvé du premier coup le lapin tueur des Monty Python. En revanche, il n'a trouvé Eusèbe qu'après m'avoir suggéré le canard de canard WC.


Playlist: Dionysos, La Panique mécanique et Tais-toi mon coeur

The Who, Behind blue eyes

The Clash, Career oppotunities

Manic street preachers, His last painting

U2, One.


Playlist de mon voisin: Offspring, The kids aren't alright

Red hot chili peppers, Otherside

Genesis, Jesus he knows me


Non pas que je n'aime pas, mais moins de cinq fois dans la journée, ça passerait mieux.


Nan, en fait, j'avais juste envie de faire un article qui puisse porter ce titre.

dimanche 7 novembre 2010

To be continued....?

Bon. J'étais trop bien partie pour ne pas vous livrer l'épisode suivant de mes aventures. Je viens de le trouver glissé sous ma porte en arrivant, dans une jolie enveloppe blanche avec un logo bleu marqué ALLOCATIONS FAMILIALES.

Madame,

Vous nous avez informe de votre retour dans votre logement

Vous nous avez informe que vous ne conserviez pas votre logement pendant les vacances.
Nous avons donc étudié vos droits. Ils changent à partir du 01.01.2010.

Il apparait après calcul que pour
L'ALLOCATION DE LOGEMENT SOCIALE (ALS)
vous avez reçu ***,**
alors que vous aviez droit à ***,**.

NOUS VOUS DEVONS ***,**.
Vous recevrez prochainement la somme de ***,**.

Recopié en respectant le choix parfois surprenant de présence ou non d'accent, de ponctuation, de passage à la ligne et de majuscules (merci, merci mille fois d'écrire en gros que pour une fois c'est vous qui me devez de l'argent. Merci de confirmer que vous allez me le rembourser).
EDIT: je m'en rends compte en relisant le message, j'ai également respecté la présence de fautes d'orthographe dans leur courrier... On dit bien entendu "vous nous avez informéS". Je pourrais surement trouver un tas de jeux de mots vaseux sur la notion d'informité, mais passons.

Pourquoi le crous n'a pas tilté en voyant que je recevais moins d'aides que la somme habituelle, je n'en sais rien. Pourquoi mes droits changent au premier janvier alors que j'ai commencé à toucher l'aide au logement le 1er janvier, non plus
.
Comment ils se sont rendu compte qu'ils s'étaient plantés alors qu'ils ne s'en rendaient pas compte au moment de traiter mon dossier de l'an dernier, pas la moindre idée.

De toute façon, un miracle ne s'analyse pas.
J'envisage juste de demander en mariage la personne qui a hérité de mon dossier cette année. (Si c'est un homme. S'il s'avère que c'est une femme, alors c'est une fée, et je lui demande si je peux l'adopter pour marraine).


lundi 1 novembre 2010

Démenti

Oui, je m'excuse. Oui, je regrette. Oui, j'ai honte. Pardon, pardon, mille fois pardon pour toutes les horreurs que j'ai pu écrire sur ce blog à ton propos, lumière de mes jours. Pardon de t'avoir moquée, insultée, bafouée, trainée dans la boue. Pardon de ne pas avoir eu foi en toi, ô étoile de tout un peuple.

Ô toi la seule, l'unique, la bien-aimée Caisse d'Allocation familiale, daigne accepter mes excuses le plus profondes et laisse-moi de grâce te prier humblement d'avoir le privilège de te vénérer à jamais.

Toi qui dans ton infinie bonté a traité mon dossier de demande d'aide au logement en sept jours. Sept.

Vous me direz, en sept jours y'a largement le temps de créer l'univers et de réussir quand même à se reposer un peu. Mais là, en plus, il s'agit de sept jours pendant les vacances scolaires. Même Dieu n'en aurait pas fait autant. En fait, lui bosse six jours d'affilée et le septième, il roupille devant téléfoot avec une bière à la main, tandis que la Caf passe six jours à se préparer intensément, et le septième, accomplit des miracles.

D'ailleurs, si l'un d'entre vous connait le nom du saint patron des Administrations et autres Aides Sociales, je suis preneuse.
Si vous connaissez un grossiste qui vend des cierges à la tonne également, dites-lui que j'achète son stock.
Et puis de l'encens aussi.
Et s'il y a une quelconque bestiole que vous voudriez me voir égorger sur le très-saint autel de la Bureaucratie, envoyez.
Ou sinon, je veux bien faire des guirlandes de fleurs en papier et les accrocher devant la porte de la caf de St Etienne.

lundi 27 septembre 2010

Chose promise, chose due.

(mais vaut mieux pas préciser quand)







(si, c'est lisible, suffit de cliquer...)


La suite viendra. Promis.

dimanche 12 septembre 2010

Nouvelles du front.

Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine, on a un jour commis l'erreur de me dire que d'illustres inconnus aimaient bien mon style d'écriture.
C'est un peu dommage pour les gens aimant les textes constructifs parce que je prends ça comme un encouragement à continuer à écrire des trucs qui veulent rien dire.
Bon, bon, on sait, j'aurais pu trouver plus utile à dire parce que les retraites tout ça, suppression de postes des profs, les élèves de maternelle ils sont à 30 par classe et moi j'appelle ça de la maltraitance, et puis le crous c'est des enfoirés et si, comme c'est mon cas ils vous doivent des sous, plaignez-vous tous les jours pour qu'ils vous les remboursent immédiatement au lieu de chercher par tous les moyens à les garder pour se faire des intérêts dessus.
Tout ça, quoi.
Excusez-moi, je suis fatiguée.
Je ne me sens pas vraiment en position de protester contre ce que le monde peut vouloir nous imposer, je n'ai pas besoin de lui pour ça.
Peut-être que si.
Vous ne comprenez déjà plus rien, hein? Rassurez-vous, moi non plus. Je comprends plus rien à aucun des textes latins de niveau "grands débutants" avec lesquels je m'efforce de réviser avant de rattaquer demain matin, 9h30, l'étude de cette belle langue; belle si l'on la juge selon les critères baudelairiens où le poète, comme le soleil, vient embellir ce qui est vil et de la mort fait son idéal.
Parce que le latin, oui, c'est un peu comme la charogne baudelairienne.
Ca pue.
Et moi je suis comme le port d'Amsterdam.
Jacques Brel m'a peut-être dédié une chanson, mais je suis quand même vachement polluée.
Pendant ce temps, mon voisin du dessus a des occupations plus concrètes que moi. Pendant que je manie les mots pour construire des phrases, il manie le marteau pour construire je sais pas trop quoi, mais c'est un truc qui se cloue. Vigoureusement.
Détachons-nous de ce présent bruyant et pensons au lendemain.
Demain je compte remettre les pieds dans un cours d'allemand. Demain je compte m'inscrire au sport.
Aïe, ça fait un peu beaucoup en deux phrases... Vous êtes toujours là? j'aurais peut-être dû y aller plus progressivement.
Eh bien, oui, je le confesse, je me suis levée un matin en me disant qu'il pourrait être fort utile, surtout en habitant la cotonne, d'être capable de monter une côte à pied sans cracher ses poumons; après, pour ce qui est d'apprendre à rattraper une balle, non, mes bonnes résolutions ne vont pas jusque là. Vous aviez qu'à pas la lancer si vous vouliez la récupérer, hein.
De même, il me semblait qu'il pourrait être fort utile de réussir à tenir une conversation avec allemand. Parce que pour l'instant, s'il y en a un qui me demande où sont passées les fleurs du jardin, je saurai lui répondre que c'est un cochon d'Inde berlinois qui les a mangées après s'être échappé de sa cage pour aller se promener à vélo de la porte de Brandenbourg jusqu'au parlement; mais à part ça...
A part ça je tenais à signaler que je suis toujours vivante, le monstre du loch ness ne m'a pas mangée, les monstres du loch maree, eux par contre m'ont dévorée vive, mais à force de litres d'apaisyl j'ai pu m'en remettre. Les explications à cette sentence opaque arriveront bientôt en version illustrée. (maintenant que c'est promis, je peux plus reculer, faut que je les fasse...)

jeudi 1 juillet 2010



Y'en a peut-être certains qui l'auront remarqué s'ils jettent de temps à autre un oeil sur le calendrier, mais je me dois quand même de vous le faire remarquer haut et fort: nous sommes aujourd'hui le premier juillet. Ca vous semble peut-être pas forcément extraordinaire.

Si je justifie l'importance de cette annonce en vous annonçant que l'été a donc officiellement commencé, là ça va vous sembler de plus en plus étrange. J'entends d'ici les âmes chagrines m'affirmer que l'été, d'abord, c'est le 21 juin, et puis que ça fait déjà une semaine que le temps estival s'est installé, et que, et que, blablabla. Que nenni. L'été commence cette année en juillet (et non de fin mai à début septembre comme je l'ai cru d'abord en lisant le calendrier) parce que:

- en janvier, tu t'es bien fait baiser
- en février, c'est le mois pour skier
- en mars, t'es parfois une vraie garce (mais si... avouez!)
- en avril, ne te découvre pas d'un fil (je m'y suis tenue)
- en mai, c'est le mois du muguet
- en juin, prenez une douche plutôt qu'un bain (déficit en pluie oblige)
- en juillet, c'est le moment d'être gaie!
- en août, on reprend la route.
- et en septembre, on reprend une chambre (comprendre: ailleurs que chez ses parents)

Je m'abstiendrai de tout pronostic pour octobre. Ne serait-ce que pour vous éviter une énième rime foireuse pour un mois qui ne m'inspire pas.

Et comme en été tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil et tout le monde il pète la forme, je bosse activement la prépa de ma prochaine colo et je gribouille et barbouille allègrement tout ce qui me passe sous la main.

Ainsi, je vous fais partager ma dernière peinture en date. Toute personne reconnaissant ce que c'est gagne, en plus de ma considération éternelle et d'un bisou, un carambar au parfum de son choix. (Faites gaffe, si vous en choisissez un autre que le caramel, je retire ma considération éternelle.) Voire même un échantillon des meilleures fraises des bois que j'a goutées de ma vie s'il en reste d'ici là.



Bonnes vacances!

jeudi 24 juin 2010

Par les soirs bleus d'été...

Certains l'auront peut-être déjà deviné, rester un mois chez mes parents n'améliore pas franchement mon dynamisme déjà moribond. D'autres qui sont peut-être les mêmes que certains auront compris que le principal usage d'un blog, c'est d'avoir un espace virtuel où trainer ses savates quand même le fait de regarder un film demande trop d'efforts de concentration.

Je n'oserai jamais, au grand jamais, affirmer avoir touché le fond, des fois que Murphy prenne ça pour une provocation personnelle. Mais je me dois de signaler avoir passé une demie-heure à observer le monde à travers le petit trou au bout du coupe-ongles, dont on n'a jamais trop compris à quoi il servait. Bon. Je lui ai trouvé un usage. Il déforme très légèrement les objets, on dirait qu'ils se tordent sur le bord du trou. Et puis ça permet de mettre en évidence à quel point l'oeil humain est capable d'une mise au point précise: objet fixé net, arrière-plan flou, très flou, à totalement flou selon l'éloignement de la zone de mise au point, variable en une fraction de seconde.

(si après ça j'ai pu convaincre une âme en peine de fermer un oeil pour regarder le monde à travers un trou de cinq millimètres de diamètre...
J'en serai fière)

Prenant sur moi pour affronter mes penchants naturels à l'apathie, j'ai tenté de ressortir mes pinceaux, mais l'ouvrage ainsi entamé ne se compose pour l'instant que d'un fond sur lequel s'étendent des esquisses inachevés. Allons bon. Histoire de m'acheter une bonne conscience en ayant quelque chose à montrer, j'ai déterré de mes piles un des ces innombrables dessins dont j'étais censée, un jour, faire quelque chose.

Portrait en pied de Boucle d'Or.




Avec en prime la petite histoire de pourquoi et comment je me suis retrouvée, par une froide matinée de février où tout semblait tellement plus intéressant qu'un cours de plus sur Molière, à m'intéresser à ce personnage.

Boucle d'Or arrive dans la maison des trois ours. Elle y cherche une place. Essaye celle du papa, mais rien à faire, cette place ne lui va pas du tout. Essaye celle de la maman, mais elle n'est pas très confortable pour elle. Essaye celle de l'enfant, qui lui va à merveille, sauf que le hic, c'est qu'elle est déjà prise. Et Boucle d'Or, en essayant de s'y installer, ben elle abîme tout. Alors papa, maman et enfant la chassent de leur maison dans les bois.

Toute personne ayant un minimum de connaissance en conte de fées doit se rendre compte qu'il y a un truc qui ne va pas. La forêt où l'on rencontre des êtres bizarres voire malveillants, le héros est censé y arriver quand les choses ont commencé à mal tourner dans sa vie, qu'il n'a plus rien à manger, ou que leur maman est morte, ou leur belle-mère vraiment trop méchante. Qu'est-ce qu'elle fait là, Boucle d'Or?

Ensuite, le héros il gère trop comme un... héros face aux épreuves de la forêt, alors du coup, il en sort, et il retrouve au choix sa maman, sa princesse, ou des crêpes au nutella. Boucle d'Or, elle, on sait pas trop où elle va atterrir après. Ok, elle s'est enfuie de chez les trois ours, ok, ils la croqueront pas, mais elle est quand même paumée toute seule en pleine forêt alors qu'elle a quoi, six-sept ans cette gamine? C'est pas terrible comme fin.

Vous aurez donc compris que je me targuai de lui en trouver une, de fin, à Boucle d'Or, un truc où elle serait heureuse et aurait beaucoup de chatons parce que eux, on peut les noyer s'ils deviennent trop pénibles. (Tout le monde n'a pas forcément un congélateur chez soi.)

Si vous avez bien suivi, vous savez d'ores et déjà que ma charmante Boucle d'Or, avec ses longs cheveux, son air maussade et ses vêtements trop grands pour elle, elle s'est retrouvée aux oubliettes dans un coin poussiéreux de mon esprit et que je me suis toujours pas occupée de lui trouver une fin. Parce que là, j'avoue, je sèche un peu sur la façon dont elle va s'en sortir.

Et parce que je suis une procrastinatrice acharnée, aussi, un peu.

mardi 15 juin 2010

L'humour est la politesse du désespoir.

Prenons les choses au second degré. Ironie et distance sont mes maitres mots, sans oublier une bonne dose d'auto-dérision. Mais avouez que la caf a un sens de l'humour bien particulier.

La caf de Vannes m'avait bien fait poiler avec son message d'accueil: "Bonjour. Pour continuer, appuyez sur *". Le répondeur automatique n'ayant pas pu apprécier la subtilité de ma réponse spontanée ("bof, non, pas trop envie finalement"), je me suis retrouvée à appuyer gentiment sur * pour passer en surtaxé et avoir droit à la suite du sketch. La voix automatique détaillant très lentement tous les choix possibles (je me demande très franchement s'il y a VRAIMENT des gens qui appellent la caf pour avoir droit au catalogue des prestations récité par un répondeur automatique en sélectionnant le choix 3), les minutes défilent et la bonne vieille devise "le temps, c'est de l'argent" n'est jamais aussi vraie que quand on est pendu au téléphone dans l'attente du bon choix.

Enfin, à force de pianoter sur les touches, j'arrive à obtenir le choix "parler à un technicien". Après quelques secondes d'attente, la gentille voix automatique précédée de sa musique censée être apaisante m'annonce que "tous les techniciens étant actuellement occupés, nous allons mettre fin à votre appel". Et je me retrouve à fixer d'un air ébahi mon téléphone portable me confirmant que non, je n'avais plus aucune communication en cours.

S'ensuit une longue mais tellement moins passionnante phase de démêlés avec les dossiers perdus ou oubliés au fin fond de la pile. Je finis par croire, pauvre innocente, que mon calvaire est terminé quand enfin, je fournis la dernière pièce manquante à mon dossier, la déclaration de revenus en ligne que je n'ai le droit de faire que lorsqu'ils ont traité tout le reste. Et j'attends avec confiance le courrier devant me confirmer la somme versée par la caf pour m'aider à me loger presque décemment, à condition que le respect de la vie privée ne soit pas considéré comme un critère essentiel de décence.

La confiance a des limites, au bout d'un mois et des poussières je m'impatiente impatiemment de recevoir les allocations attendues avec impatience (vous aurez compris l'idée). Je me permets donc de jeter un oeil sur le site internet, des fois que j'y trouve une copie d'une attestation de paiement hypothétique qui se serait glissée dans une des fissures du changement de statut de la poste et ne serait jamais arrivée à bon port, bref, ils me les paient ces aides au logement ou pas?

Votre situation ne nous permet pas de répondre à votre demande. Pour plus d'information, contactez-nous.

me répond gentiment le site internet. Et là mon être désespéré comprend qu'il va falloir ré-affronter les affres du "EN DIRECT AVEC VOTRE CAF AU : ".

Je m'arme de courage pour affronter bravement les temps d'attente interminable, et expose gentiment ma situation à la gentille conseillère. Très gentiment. On m'a déjà prévenu que la caf était en sous-effectif, qu'ils n'arrivent pas à traiter les dossiers à temps pour ça, qu'ils ne reçoivent leur budget annuel qu'après avoir passé six mois à s'endetter pour faire tourner le système bancaire, bref tout plein d'histoires que je n'ai pas vérifiées directement mais qui me semblent des excuses potentielles, si elles sont avérées, à quelques dysfonctionnements, et ce n'est pas la faute de la personne que j'ai au bout du fil. Je suis donc extrêmement compréhensive. Trop, peut-être. Les gens qui engueulent tout le monde au bout du fil, peut être que leur dossier est traité avant. Mais passons.

La gentille dame à qui je finis par pouvoir expliquer ma situation accepte gentiment de partir à la recherche de mon dossier, me laissant en tête-à-tête avec une petite musique d'attente aux notes tout aussi répétitives que ses paroles: "votre correspondant effectue des recherches dans votre dossier". Au bout d'un long, très long moment, je finis par me demander si mon dossier est réellement si complexe ou si c'est juste qu'ils n'ont jamais pris la peine d'enregistrer le message "votre correspondant est parti en pause café". Je développe peu à peu une aversion profonde pour les trois petites notes devant m'aider à patienter sans stress ni énervement, une idée aussi efficace que si l'on voulait faire écouter la Neuvième Symphonie à Alex De Large pour l'aider à se détendre.

Je suis mauvaise langue, la conseillère n'était pas partie en pause, elle a réussi à retrouver et consulter mon dossier en un temps record, si on le compare au temps nécessaire à la caf de Vannes pour remettre la main dessus et l'expédier (environ un mois). Elle m'informe donc aimablement que ledit dossier est complet. Chouette. Je sais que vous trépignez tous d'impatience à l'idée que vous allez enfin savoir par quel nouveau miracle la caf a réussi à déclarer qu'une étudiante sans ressources pour l'année 2008 et pour qui ses parents ne reçoivent plus d'allocation n'a pas droit aux aides au logement pour une chambre en cité U.

Moi aussi, je trépigne d'impatience. Je serai recontactée par un technicien caf au cours des prochaines 48h pour de plus amples informations.

mardi 8 juin 2010

Suite du précédent



Après avoir annoncé des tentatives d'utilisation de la pâte fimo dans le billet précédent, je me suis sentie presque obligée de les montrer. L'ennui estival ayant brisé le frontière entre le "presque obligée" et l'obligation pure.

Comme vous l'aurez remarqué, je fais preuve de follement d'originalité en me livrant cette fois-ci à la représentation de mignonnes bestioles colorées. Et je n'ai même pas pris la peine de faire le moindre effort pour améliorer la netteté de l'image, honte sur moi.

La faute là encore à l'été et plus particulièrement à un séjour trop prolongé chez mes parents, ce qui ne manque jamais de me changer en larve apathique ne trainant ses pantoufles que de son lit à l'ordinateur.

Seigneur, que la souris mes permettant de cliquer sur le bouton "publier le message" semble loin de la position actuelle de mes mains! Heureusement les informaticiens, dans leur immense paresse, créèrent les raccourcis clavier.

samedi 5 juin 2010

Y prévoient des orages pour demain

Pour commencer, un petit fond musical.

Oui, parce que moi j'ai eu droit à un charmant fond sonore pour les élucubrations qui ont donné lieu à ce billet, mais je vous épargne les enregistrements de la bande de quinquagénaires bien imbibés qui chantent à tue-tête dans le jardin. Le lien ci-dessus devrait de toute façon être aussi absurde et décalé qu'un mec chantant une série de lalala sur l'air de Bella Ciao en désharmonie totale avec la guitare censée l'accompagner.

Comme on peut s'en douter, non mon jardin n'a pas été réquisitionné par des alcooliques anonymes comme n'importe quel vulgaire jardin public, il s'agit bien évidemment de l'anniversaire de mon père, né le 23 janvier.

(tiens, changement de fond sonore:
c'est la corne de brume maintenant)

J'ai donc du supporter depuis maintenant 11h les amis de mes parents dont je ne connais pas le quart mais qui tiennent tous à s'enquérir de ce que je fais dans la vie.

-Et ça te plait?
-Non.
-Bon, t'as eu ton année quand même?
-Non.
-Et ça va déboucher sur quoi après?
-Chômeuse, comme tout le monde.

Je me suis donc efforcée autant que faire se pouvait de me replier dans ma chambre pour fimoter allègrement et élaborer des scénarios où mon nouvel ami imaginaire venait me venger de tous ces affreux cheminots, profs, et autres ex-jeunes ayant commencé leur carrière au temps du plein emploi qui se permettent de critiquer "les jeunes d'aujourd'hui".

Présentation immédiate de l'ami en question:


























Et j'ai également attaqué la relecture de Watchmen, ou Comment une génération croyant que la fin du monde serait pour elle échappe à la guerre nucléaire et arrive à une nouvelle ère de prospérité, et ce grâce à l'intervention d'un surdoué qui se prenait auparavant pour un superhéros en compagnie d'une bande de nazis névrosés. Lesdits nazis étant devenus des héros glorifiés dans l'adaptation cinématographique hautement fidèle à l'exception de ce léger détail.

Puis j'ai poursuivi mes rêves éveillés où cette fois, Superchat se lançait à l'assaut du corps enseignant et administratif de ce que nous appellerons pour éviter un procès en diffamation l'Union des Jeunes Mangoustes, section Analphabètes Libidineux du Loiret, pour leur apprendre à ne pas modifier le règlement d'un semestre à l'autre sur des critères arbitraires. (Quand c'est fait par un de MES héros masqués, c'est de la pédagogie, pas du nazisme).

Les prochaines victimes de Superchat seront la totalité des gens m'ayant déjà confondue par mégarde avec un kleenex (quel que soit l'usage dudit kleenex, d'ailleurs). Mais là j'ai peur que ça fasse beaucoup même pour ses supergriffes. Faudra quand même lui laisser un répit entre le génocide pédagogique et ça.

Quant à ça qui n'auraient toujours pas compris le pourquoi de la guimauve auditive infligée en début de billet, une défragmentation cérébrale s'impose.

dimanche 23 mai 2010

De l'art délicat de bouquiner au soleil

Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé
(dixit un illustre inconnu dont le nom ne me dit rien, et à vous non plus je suppose)

Bon. Admettons. Dans ce cas, je parierais aisément que le monsieur en question, pour employer innocemment le mot "lecture", n'a jamais connu les "programmes" ou "listes" de "lecture", les "lectures recommandées", les "TD de lecture", le tout devant immanquablement se solder par commentaires composés, dissertations de littérature comparée, et autres vous-avez-quatre-heures.

Donc lire est une chose, mais bouquiner, a fortiori au soleil, en est une autre.
On sait tous que ça ne viendrait à l'esprit de personne de s'emparer d'un exemplaire de l'Heptaméron pour aller bouquiner au soleil.
(Non? C'est donc que vous ne savez pas ce qu'est l'Heptaméron.
Bon, rendez vous à la bibliothèque la plus proche, au rayon "littérature de la Renaissance", cherchez Marguerite de Navarre... ou pas en fait.)

Tout ceci pour en venir à ce cri d'amour. Neverwhere, c'est bien. Neverwhere, c'est beau. Neverwhere, c'est bon. Si vous en doutez, vous pouvez vous rendre (pour de vrai cette fois) à la bibliothèque la plus proche, au rayon "fantasy/S-F", cherchez Neil Gaiman. Une fois le roman localisé, inutile de lire la quatrième de couverture. D'abord, elle fait pas envie, on aurait plutôt tendance à reposer le bouquin aussi sec (un peu comme ce fut le cas quand je suis tombée sur Harry Potter le tout premier qui m'avait l'air tellement gnan-gnan mais bon j'ai rien à lire, du temps où j'étais encore une enfant innocente avec des lapins sur les murs de sa chambre). Donc faites-moi aveuglément confiance et ouvrez directement le livre à la première page.

Neverwhere, c'est juste un vrai bon livre avec une intrigue, du suspense, une bonne histoire, de bons personnages, et une pincée d'humour pince sans rires. Bref, c'est tout ce qui m'avait désespérément manqué au cours de ce longlonglong semestre au cours duquel, quand j'ouvrais un livre, c'était bien souvent à contre-coeur, stylo à la main pour relever citations et pistes de fiche de lecture. Parce que bon, tout le monde peut prendre un livre au hasard au jour où il fait beau, mais pour arriver vraiment au bonheur suprême qu'est bouquiner au soleil, il faut tout naturellement que le livre se lise tout seul, histoire d'être sur qu'on ne le lâchera pas tant qu'on n'aura pas changé cinq fois la chaise longue de place pour garder le niveau d'ensoleillement optimal malgré les ombres qui tournent, s'allongent et se rafraichissent; tant qu'à faire, en fait, autant être sur qu'on ne le lâchera pas avant de l'avoir fini.

(pour ceux qui ont un doute et risqueraient d'être tentés de retourner réviser, préparer le repas ou tondre la pelouse, la solution est de mettre à contribution le chat en le gardant sur les genoux tout le temps de votre lecture, ainsi il vous rappellera en grognant qu'il est encore beaucoup trop tôt pour interrompre votre lecture et, du même coup, votre sieste. Tout le monde ne passe pas tout de suite expert dans l'art du farniente, il n'y a pas de honte à se faire aider par quelqu'un qui n'a jamais connu d'autre mode de vie)

Je ne sais pas si je l'ai déjà mentionné, mais si vous cherchez un livre du genre qui se lit d'une traite au soleil sans penser à rien d'autre, Neverwhere il est vachement bien. Déjà il est magnifiquement bien écrit (bon, normal, c'est de Neil Gaiman, vous savez, celui qui a fait Sandman). Ensuite, dire que l'histoire est originale et surprenante, ce serait un peu comme de dire que l'éruption d'un volcan islandais ça donne de la fumée et des cendres. "Captivant" s'approcherait peut-être un peu plus de la réalité, sans pour autant lui rendre justice. "Du genre où on a le souffle coupé toutes les deux pages tellement on s'y attendait pas et on reste sur le cul en se disant "naaan, quand même, il a pas osé?!" et qu'à la fin du livre on a plus besoin de coupe-ongles parce qu'il n'y en a plus un qui n'ait pas été rongé", certes c'est un peu lourd, mais c'est sans doute plus évocateur.

Et le moins qu'on puisse dire c'est que les livres dans ce genre m'avaient profondément manqué ce semestre.

lundi 17 mai 2010

Moi vouloir être un chat.


Pourquoi il vaut infiniment mieux partager ses nuits avec un chat qu'avec un homme, je l'ai déjà évoqué à plusieurs reprises.

Mais au final, j'en suis à me dire que l'idéal serait d'être soi-même un chat. C'est trop compliqué pour moi une vie d'humain.


(et en plus, un chat, ça a pas à s'épiler...)

lundi 26 avril 2010

Putain, un an...

Au hasard de deux pages internet, je découvre que les gens ont une habitude bizarre, celle de souhaiter un joyeux anniversaire à leur blog. Personnellement, je ne me souvenais pas franchement de la date de naissance du mien. Non, l'accouchement n'avait pas été franchement marquant, à vrai dire blogger et moi on avait fait ça sur un coup de tête; oh bien sur, je ne dirais pas qu'on était pas prêts, mais j'ai pas été forcément une bonne mère depuis.
Il y a eu moults dessins, peintures, trucs intéressants, trucs qui ont fait rire certaines personnes, trucs qui ont plu, et puis il y a eu aussi des périodes d'abandon, et puis des rechutes dans la lamentation cybernétique aiguë. J'ai pas exactement tenu toutes les promesses faites à sa naissance quoi, mais qui le fait? Si ç'avait été le cas, de toute façon, le pauvre blogounet n'aurait pas tenu la pression d'avoir une mère aussi parfaite ne lui laissant pas droit à l'erreur. Je vous laisse imaginer la crise, donc, au premier bug, s'il s'affiche mal sur l'écran d'un visiteur...

Donc, non, les anniversaires, c'est pas mon truc, à plus forte raison si je dois cherche des bougies virtuelles à afficher quelque part (y'a surement une application pour ça). Je me souviens de toute façon jamais des dates, je ne me dis jamais "ça fait un an que...". Il a fallu que je jette un oeil dans l'historique en me disant "tiens, et moi, ça fait combien de temps que j'entretiens ce truc?".

Et là, PAF! ça a fait (/des chocapic.../) un bon coup de vieux pour ma gueule. C'est bête et méchant, mais quand on se dit "tiens, ça fait un an", on évite pas quelques bilans. Au moins un ptit coup d'oeil en arrière.

Ca fait un an que j'ai commencé un nouveau blog, un bon moment après avoir fermé l'ancien pour cause de "c'est de passé tout ça" (le billet intitulé "ou pas" existait, en fait, mais n'a jamais été mis en ligne. Pas envie de faire culpabiliser la seule personne qui aurait compris). Tout récemment, j'ai pensé que celui-là aussi, il pourrait bien passer prochainement à la trappe du "c'est du passé tout ça" vu ce qui a pu avoir lieu depuis.
Il y a un an, j'étais encore à Lorient, étudiante en art, j'étais enfermée dans un studio bordélique où je m'ennuyais bien souvent à mourir faute d'en sortir ou d'y faire rentrer du monde. Je passais beaucoup de temps à glandouiller sur l'ordinateur pour parler avec des gens qui étaient loinloinloin. J'étais empêtrée dans des sentiments auxquels il était visible que je n'aurais pas de réponse (ou comme me l'avait annoncé un livre interrogé sur le sujet: "se nessuno ha risposto fin'ora, è segno che non c'è nessuno a casa". J'avais pas trop envie d'y croire). Le nombre de mes amis diminuait (une fois de plus) sans s'être franchement renouvelé. Je venais de passer mon stage d'appro bafa et attendais impatiemment mon diplôme tout beau tout chaud, sans savoir que la ddjs s'amuserait à mélanger les dates de naissance de toute la session et devrait donc m'en refaire un autre.

Depuis, je me suis débattue avec l'Administration pour partir en Autriche l'année suivante au lieu de rester dans une école où je ne me plaisais plus. Je me suis fait virer de ladite école. Je n'ai gardé presque aucun contact avec qui que ce soit, si on excepte deux ou trois sms. J'ai passé trois semaines à garder des chèvres en Italie. J'ai pris la résolution ferme d'arrêter mes études pour partir cueillir des olives en Grèce et animer des classes de découverte. Je me suis retrouvée inscrite contre ma volonté à des entretiens d'entrée pour des BTS privés d'arts graphiques dans la presqu'île de Lyon. Je me suis inscrite, bon gré mal gré, en fac de lettres, et en plus j'y suis réellement allée. J'ai fait une colo avec des gens trop cools et des gosses de riches, et un taux d'encadrement que je qualifierais aisément de superflu; et une autre avec une directrice horripilante, 140 gamins adorables, et pas assez d'anims. J'ai crié haut et fort que jamais je ne me plairais dans cette fac, une prophétie à la vérité fluctuante. Je me suis retrouvée accidentellement et temporairement de retour chez mes parents, et ce en plus au même moment que mon bien-aimé grand frère. J'ai découvert les joies des centres de loisirs, avec un public un peu moins calme que celui dont j'ai l'habitude. Et ça m'a couté un mois et demi de plâtre du bras droit (je suis bien sur droitière) par faute d'une sortie à la patinoire. Mes parents ont acheté une maison de campagne que l'on a pas le droit d'appeler comme ça parce que ça fait trop bourge d'avoir deux maisons. J'ai accumulé disputes en tous genres avec toute la famille, sauf le chat. J'ai fait la connaissance de plein de gens que je tentais régulièrement et méthodiquement de faire fuir. J'ai fait cinquante fois le même serment de ne plus m'attacher à personne, et je l'ai renié sans doute quarante neuf fois. J'ai eu des nausées à la seule idées de rentrer chez moi, des soirées à pleurer et des journées du lendemain en mode zombie où remonter un kilomètre et quelques à pieds me semblait une ascenscion insurmontable. J'ai atterri un peu par hasard en Cité U et toujours par hasard au milieu de l'étage le plus vivant des deux bâtiments; j'y ai découvert les joies des soirées crêpes une fois par semaine, la quantité d'alcool pouvant être ingérée par des auvergnats, le charme insoupçonnée de se retrouver à 20 dans une cuisine pour 6, j'en passe et des meilleurs. J'ai supporté une période des fêtes aussi déprimante que le sont toutes les périodes des fêtes pour moi. J'ai ri de bon coeur (voire gloussé) à un sms me souhaitant pour 2010 tout ce qui me manquait en 2009. J'ai décrété plus tard et à plusieurs reprises que ça me manquait en fait pas tant que ça. Je suis partie en vacances dans la nouvelle maison de mes parents que je n'ai finalement pas du tout aimée. J'ai découvert à quel point je sous-estimais le potentiel de l'Administration. J'ai découvert que c'est cool de faire ses comptes en ayant une colonne "+" à côté de la colonne "-". Je me suis retrouvée sans trop savoir comment à regarder un film minable et ultra-violent adapté d'un comics, dont le seul intérêt était peut-être de me cacher les yeux quand il y avait trop de sang et de bouts de cervelle qui giclaient. Je me suis retrouvée je ne savais trop comment à errer dans les rues de St Etienne à 6h du matin en pensant qu'il en était 7 et à trouver un réconfort inattendu dans le froid, le vide et le silence des rues. Je me suis forcée à sécher mes larmes pour aller au centre de loisirs alors que ma seule envie était de me pelotonner sous ma couette, pour me retrouver dix minutes plus tard avec un sourire jusqu'aux oreilles. J'ai promis (cette fois-là, ça devait être environ la trente-quatrième) de ne plus jamais avoir d'amis après une énième soirée décommandée au moment où j'en aurais le plus eu besoin. J'ai découvert le charme inattendu d'une semaine de colo avec des maternelles alors que j'avais juré que je n'en ferais jamais. J'ai passé des heures et des heures à m'arracher les cheveux et me décrocher la machoire sur des textes en français-Renaissance. J'ai mis plus de jupes en quelques mois qu'au cours des cinq dernières années. J'ai appris à faire des sushis. J'ai démontré une fois de plus à quel point je ne pouvais que fondre quand on était gentil avec moi. J'ai passé pas mal de nuits sans beaucoup dormir. J'ai du traverser une zone inconnue de St Etienne un dimanche sans plan et sans savoir par où passer en remâchant un joli discours que j'ai dû finir par avaler. J'ai fait sans m'en rendre compte des deuils longuement attendus. J'ai découvert que j'étais en anémie cinq jours avant de partir en colo avec des insomniaques. J'ai passé plusieurs heures à bavarder avec un parfait inconnu alors que j'étais censée me coucher tôt. J'ai appris à mettre en ligne les photos du séjour pour les parents inquiets qui nous ont confié leur bambin de quatorze ans. J'ai improvisé un mariage sous les chocapics au milieu du réfectoire.

Et je me dis avec tout ça que j'ai eu 19 ans, que d'ici le 19 septembre prochain tout porte à croire que j'aurai 20 ans, et que c'est pas si mal.

Voire vraiment fun.

lundi 5 avril 2010

mercredi 31 mars 2010

J'entends siffler le merle...

Y'a des jours, comme ça, y'a rien qui va.
Même les tablettes de chocolat vous trahissent. Elles vous déçoivent.
Chez Lindt, ils ont osé faire passer leur tablette de chocolat pâtissier de 200g à 150g. Et le pire... c'est qu'ils ont aussi modifié la recette (85% de cacao, contre 80% précédemment) et qu'elle est encore meilleure. Donc ça part encore plus vite. CQFD.

Tenez, même mes dessins refusent de m'obéir. J'avais pourtant eu une idée que je trouvais franchement brillante. En proie à une sensation de vertige intérieur, j'avais commencé à frotter distraitement un bout de pastel (merci Amélie!) contre une feuille. M'était venue la lubie de prendre en photo la tâche ainsi formée, puis de reprendre une photo à chaque étape jusqu'à ce que ça forme un dessin fini. Une fois devant le dessin définitif (et devant le fait que je n'avais pas de fixatif), m'était venue l'illumination de fixer le processus inverse, de laisser la feuille trainer n'importe où et de prendre en photo le dessin s'effaçant petit à petit. Normalement, du pastel non fixé, ça ne reste pas visible deux semaines. Je pourrais, tiens, tenter de faire une petite animation avec ça, l'occasion d'apprendre à utiliser windows movie maker, un dessin qui apparait et qui disparait...

Comme fait exprès, non seulement le pastel refuse de s'estomper, mais mon appareil photo a décidé de réussir de mieux en mieux la mise au point à chaque nouvelle prise. D'où le fait qu'on arrive à ceci, aussi net qu'au premier jour.


Contrariée, perturbée, et paumée, je cherchai conseil dans La Chute de Camus, me disant que si l'impression que m'avait laissée ce livre à première lecture était vraie, je tenais entre les mains un concentré de sens, de lumière et d'harmonie. De réponses, quoi. L'ouvrant au hasard, je tombai sur ça:

Je vivais donc sans autre continuité que celle, au jour le jour, du moi-moi-moi. Au jour le jour les femmes, au jour le jour la vertu ou le vice, au jour le jour, comme les chiens, mais tous les jours, moi-même, solide au poste. J'avançais ainsi à la surface de la vie, dans les mots en quelque sorte, jamais dans la réalité. Tous ces livres à peine lus, ces amis à peine aimés, ces femmes à peine prises! Je faisais des gestes par ennui, ou par distraction. Les êtres suivaient, ils voulaient s'accrocher, mais il n'y avait rien, et c'était le malheur. Pour eux. Car, pour moi, j'oubliais. Je ne me suis jamais souvenu que de moi-même.

Ca ne répond pas à ma question, mais merci du conseil...

samedi 20 mars 2010

C'est toi le lapin rose.

J'ai trouvé un nouveau truc pour m'occuper en cours. C'est de dessiner des bestioles mignonnes aux couleurs bizarres au dos de feuilles de brouillon. Le posca est un outil merveilleux.


J'ai trouvé un nouveau truc pour m'occuper les week-ends quand je devrais être en train de lire du Ronsard. C'est de publier lesdites bestioles multicolores sur mon blog. Internet est une perte de temps merveilleuse.

samedi 6 mars 2010

C'pas bon cygne tout ça...


...enfin, p'têtre que si.

lundi 25 janvier 2010

Du Doute Universel

Vu dans une explication de Pantagruel:

"Le rire [...] interdit tout certitude - sauf celle que le lecteur s'amuse infiniment."


...

Rappelez -moi de rayer le champ lexical de la certitude de mon vocabulaire...

samedi 16 janvier 2010

Si les blogs n'existaient pas, on ferait quoi quand on s'emmerde?





Objectif général
:
Prendre ma vie en main et lui trouver un sens.

Objectifs opérationnels:
I/M'acheminer vers une indépendance croissante.
II/ Assumer la perfectibilité de mon être à travers l'acquisition de compétences sanctionnée ou non par une reconnaissance officielle.
III/Accéder à une vie sentimentale satisfaisante.

Projets d'actions concrètes:
I/ 1- rédiger cette lettre motivation, car il est connu que personne n'est jamais motivé pour écrire des lettres de motivation;
2- appeler le CCE pour savoir où ils en sont du recrutement;
3- tenter de savoir où en sont les remboursements de l'assurance maladie qui, c'est bien connu, nous connait si bien comme le disent ses pubs;
4- retourner faire un tour sur le site de la caf
5- rentrer moins souvent chez mes parents et tant pis pour le chat.

II/ 1- lire Pantagruel, Gargantua, et les Essais de Montaigne;
2- mettre tout ça en fiche;
3- finir ma superbe écharpe en tricot;
4- préparer l'activité déguisement pour le centre de loisirs;
5- remettre le nez dans ma pile de dessins à finir, poursuivre ou améliorer.

III/ Hééé, mais sortez votre nez de mes affaires! C'est privé, nom d'un débogueur microsoft!


On peut pas dire que j'avance à toute allure, mais vous savez quoi? Je suis vivante et j'aime ça. Bien que ç'ait été une journée pourrie, bien que je sois une gourde et que je me mettrais des baffes, bien que, ou justement parce que j'étais plongée dans la plus profonde mélancolie et que j'aime ça parce que je sais que je suis bien vivante; et malgré surtout mes égarements concentriques, je suis heureuse. Parce que...

lundi 4 janvier 2010

Au professeur!

Comme je l'ai appris au détour d'un site, c'est aujourd'hui l'anniversaire du cultissime père de la fantasy.

"Et comme année à cette date du 3 janvier, la Tolkien Society organise un toast auquel est convié tous les amateurs du Professeur.
A 21h, ce soir, vous êtes censés lever votre verre, pas forcément rempli d’alcool d’ailleurs, en son honneur. La façon de procéder n’a rien de compliquée ou d’alambiquée : il vous suffit de vous lever, de lever votre verre en disant "Au professeur !", avant de boire une petite gorgée puis de vous rasseoir pour tranquillement terminer votre verre.
Cet hommage réunit chaque année des milliers d’amateurs du créateur de la Terre du Milieu. "

Avant d'être écrivain, Tolkien était linguiste, et spécialiste en épopées nordiques et légendes celtiques, comme peuvent le remarquer ses lecteurs attentifs.

Saviez-vous que...
La conception celte de l'Autre Monde différait profondément de la conception chrétienne de la Terre opposée aux Cieux inaccessibles? L'Autre Monde où repose le Roi Arthur était peuplé d'êtres elf...f...féeriques bien vivants mais accueillait également les défunts de notre monde; et parfois quelques humains bien vivants également s'ils y avaient été appelés, et pouvaient ainsi trouver leur chemin dans le labyrinthe menant à ces contrées cachées. Les êtres féeriques, eux, naissaient dans l'autre monde mais pouvaient passer dans le notre; comme les elfes venus d'au-delà de la mer.
Les mortels appelés dans l'Autre Monde y étaient souvent amenés par un animal, un cerf la plupart du temps, oui comme dans Bilbo le hobbit.
Une fois arrivés dans l'Autre Monde, selon les légendes irlandaises, il était courant qu'ils tombent sur une fête féerique au milieu des bois, mais qui disparaissait au moment même où ils l'éteignaient; et maints voyageurs se sont perdus en tentant de suivre les fées enfuies à leur venue; oui, toujours Bilbo et ses compagnons nains.
...
Et ainsi de suite.

Par pur hasard, il se trouve que j'étais en train de relire Le Seigneur des Anneaux; si toutefois le hasard existe comme dirait Gandalf... Au bout de la cinquième ou sixième lecture, on apprécie de plus en plus les détails qui font lâcher le livre à certains lecteurs s'y essayant pour la première fois, comme les thèses de Merry sur l'origine de l'herbe à pipe, l'histoire de l'établissement de la Comté ou les innombrables lais contant les histoires des Jours Anciens.

Et je ne peux qu'être de plus en plus convaincue que le professeur mérite bien qu'on célèbre encore son anniversaire.
Et si pour l'occasion porter un toast est une bonne idée, il manque encore le plus important...

vendredi 1 janvier 2010

Marraine la fée était une femme moderne


Mignonne, allons voir si la rose...

C'était l'autre jour dans le train: deux garçons qui bavardaient à voix haute, très haute. Hélas pour moi qui étais donc obligée de les entendre, d'une oreille méprisante, se lamenter sur la difficulté d'être fidèle. Aussi profondément que je me plonge dans la lecture du Chevalier de la Charrette, je n'allais pas non plus me boucher les oreilles. L'un d'eux s'exclame, d'une voix de stentor et avec une élégance incomparable: « Comme j'ai envie d'me faire sucer! ». S'ensuit quelque chose que j'ai finalement interprété comme une proposition à mon égard d'accepter de remplir cet office, encore qu'il n'était pas évident que c'était à moi qu'il s'adressait; mais n'étant que trois dans le wagon, je ne sais comment l'interpréter autrement. Proposition assortie d'un « Si tu m'suces, comme j'serai affolé de toi... ». Inutile de préciser que j'étais sous le charme: il serait donc possible de me faire aimer pour si peu?

Une pensée qu'une plus prude que moi aurait refoulée aussi sec s'est insinuée dans mon esprit: « Et pourquoi pas après tout? »... Ce ne sont pas les raisons de refuser qui manquent; les raisons d'accepter seraient plus difficiles à trouver. Mais après une rapide inspection, les raisons de refuser fondent à vue d'œil; finalement, quelle est la vue la plus sexiste: qu'un homme ait le droit de faire des avances vulgaires à la première inconnue croisée comme s'il était raisonnablement possible qu'elle accepte, ou qu'une chaste jeune fille se doive d'être choquée par ce genre de discours et de n'y répondre que par le mépris? Me considérait-il sur un pied d'égalité en disant ça? Mais en même temps, qu'avais-je tant à lui opposer? Ma précieuse vertu, ma réputation, l'honneur et la convenance d'une longue défense...? De grâce, pas de ça. Pas davantage de raisons à opposer à une proposition vulgaire qu'à une cour assidue; la seule valable et indiscutable reste « j'ai pas envie ». Peut-être ne l'a-t-on pas assez dit. Peut-être même ne le dira-t-on jamais assez.

Tiens, si la mère de Pétrarque s'était fait avorter, quel soulagement pour la gente féminine! Si seulement personne n'avait eu l'idée stupide de taxer de cruauté la Dame refusant ses faveurs à celui qui l'aime avec passion! C'était là sans doute le début de la schizophrénie féminine qui a suivi depuis une courbe exponentielle, à moins que cela n'ait déjà commencé avec Ève et Marie...? Bref. Comment voulez vous rester cohérente quand vous n'avez le droit ni de refuser sous peine de cruauté, ni d'accepter sous peine de déshonneur? Notez que les hommes, eux, savent où est leur avantage dans l'histoire. Si on fait le compte du nombre de fois où l'on a entendu une femme se faire traiter de salope ou assimilée, combien venaient d'un homme? Quelques amoureux déçus, ou automobilistes moyens s'étant vu mettre un PV... Il n'y a qu'une femme pour en vouloir à une autre de porter une jupe trop courte.



Il était une fois une fée pleine d'idée modernes et réformistes qui s'attacha à un couple venant d'avoir son premier bébé. Elle se pencha sur le berceau de l'enfant et chercha dans son grand sac à vertu laquelle lui conviendrait le mieux. Elle décida d'en faire un garçon d'une intelligence brillante, qui forcerait l'admiration de tous, et rencontrerait le succès tout au long de ses études et de sa vie professionnelle.

Vint un deuxième petit garçon. La fée, qui n'aimait pas se répéter, voulut lui donner un don lui assurant de se singulariser de son aîné, de briller dans un autre domaine. Alors elle lui accorda le don de se faire facilement des amis et de plaire aux filles, de toujours paraitre sympathique et généreux, au point que l'on dirait de lui que c'est une crême.

Le troisième enfant fut une petite fille. La fée, peu prévoyante, ne savait plus trop que lui donner qui ne répèterait pas ce que ses frères avaient déjà. La beauté, la douceur, la patience? Mais ce serait oublier que notre fée était une grande féministe, et qu'elle n'aurait voulu sous aucun prétexte faire de cette enfant l'exemple même de la jeune fille soumise modèle. Alors elle chercha au fond de son sac à vertu tous les dons encore disponibles qui feraient du bébé une femme moderne et indépendante; puis revit son ambition et la baisse et essaya d'en ramasser quelques uns qui ne la rendraient pas trop cruche. Elle finit par lui accorder le don de comprendre les textes du programme de philo de terminale, et, trouvant ce cadeau un peu maigre par rapport à ceux faits aux aînés, elle voulut compléter avec un autre don un peu plus marrant. Elle lui accorda donc la capacité de faire bouger son nez.


On ne sait pas encore trop si cette jeune fille libérée trouvera sa place dans la société même en refusant de se conformer à ses rôles-types. Si elle arrivera à trouvera un prince charmant qui ne sera pas doté par sa marraine d'une force et d'une combattivité viriles destinées à bouffer du dragon au ptit dèj. Difficile de dire si, effectivement, elle vivra heureuse. Par contre, pour avoir beaucoup d'enfants, c'est ok. Rien que cet été ils étaient 140.